Dimanche 18 juin 2017 ((rezonodwes.com))– En Haïti ces derniers jours il est question de femmes qui réclament leurs droits, de femmes qui disent être lésées, de femmes qui réclament une équité sociale, juridique et économique parfaite. Mais au delà de leurs réclamations, elles ne veulent rien perdre et ne veulent pas comprendre qu’elles sont aussi des privilégiées dans certains cas.
La journée internationale des hommes ( 19 Novembre) ne fait jamais autant écho que celle des femmes (8 Mars) qui en parlent? Personne!
La fête des pères (3eme Dimanche mois Juin) ne fait jamais autant de bruit que celle des mères (dernier Dimanche mois de Mai). D’ailleurs peu de personnes connaissent l’existence de cette fête. Qui s’indigne de cette inégalité ? Qui décide de défendre les hommes? Personne!
Nous sommes des hypocrites et il faut comprendre que ce ne sont pas les hommes qui décident de marginaliser les femmes. Il parait qu’en Haïti on compte 86 hommes pour 100 femmes en milieu urbain et 98 hommes pour 100 femmes en milieu rural ( Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique), pourtant dans les universités publiques on voit que les hommes sont toujours plus nombreux, entre 70 et 75% (09 avril 2015, AlterPresse), est ce parce que leurs droits ne sont pas respectés? Non! Bientôt elles demanderont peut être un quota de 50% dans ces universités, et pour nous plier à leur demande, il va falloir prendre des femmes avec moins de points que les hommes juste pour satisfaire leur pulsion. Arrêtons d’être hypocrites et posons les problèmes tels qu’ils sont et non tels qu’elles aimeraient qu’ils soient.
Il faut accepter de voir la réalité en face et l’affronter. Les femmes sont les privilégiées de la société haïtienne. Elles sont protégées comme des bébés, les lois protègent tout le monde mais parfois elles le sont plus que les hommes. Maintenant on impose à la société un quota de 30% comme si il était écrit quelque part dans nos lois que certains postes étaient purement masculins et que les femmes ne pouvaient pas jouir du droit de travailler, de poser leurs candidatures ou tout autre chose de ce genre comme si elles vivaient en Arabie Saoudite. Et tout cela n’est pas sans conséquence. Nous savons par exemple le désastre qu’il a eu lors des dernières élections pour les collectivités territoriales.
Les candidats étaient obligés de parcourir les rues à la recherche de femmes qui voulaient faire partie des cartels. Ignares ou éduquées peu les importe, seulement leurs présences comptaient vraiment. Mais qu’est ce qui les empêchaient d’avoir des Cartels 100% féminins? Si elles n’arrivent pas à convaincre le grand publique est ce à cause des hommes? Je ne suis pas sociologue, je ne peux rien affirmer, mais je suppose que c’est peut être à cause d’un manque de leadership.
Mes dames vous méritez plus que ça, arrêtez de vous cacher derrière des hommes, je sais que beaucoup aiment les choses faciles mais il faut apprendre a voler de vos propres ailes. Battez vous pour vous imposer mais ne laissez personne vous réduire ni avoir compassion de vous. Dans la politique haïtienne je connais 3 Femmes célèbres pour leurs leaderships ( Mirlande Manigat, Edmonde Supplice Bauzile et Ertha Pascal Trouillot) elles n’ont pas été privilégiées, elles sont tout simplement des combattantes. Elle n’ont pas hésité à monter sur le ring pour boxer à force égale.
Avec l’imposition des ces quotas c’est plutôt un coup de force et qui dit coup de force dit anti démocratique. La démocratie c’est aussi le droit de choisir qui on veut pour travailler mais nous faire l’obligation d’embaucher ou de travailler avec des femmes et parfois mêmes moins compétentes que certains d’autres qui réclament le même poste c’est vivre une dictature. Il faut comprendre que la concurrence n’est jamais facile, arrêtez de dire que vous êtes hors-jeu.
Ce qui est le plus étonnant c’est que les femmes bien confortables dans leur palais de protection, entourées de mille sortes d’institutions, prétendent subir des préjudices de tout part venant des hommes. Elles réclament l’égalité tout en voulant conserver les privilèges très féminins qu’elles ont depuis très longtemps. Par exemple :
– <<Pater is est quem nuptiæ demonstrant.>> Les femmes ayant enfanté un enfant qui n’est pas de son mari n’est pas punie mais plutôt bénie, l’enfant est juridiquement celui du mari, porte le nom du père et doit obligatoirement être pris en charge par celui ci sous peine d’être sanctionné par la justice (Présomption de paternité).
Si le mari soupçonne la femme de lui donner un « kout pitit », il n’a qu’à intenter une action en désaveu de paternité et prouver qu’il n’a pas la responsabilité de l’enfant avec le résultat d’un test d’ADN en main. Mais en Haiti la question d’ADN reste un fantasme pour plus d’un car le coût est une fortune donc dans tous les cas les femmes gagnent.
-Les femmes mariés qui travaillent ont le droit d’avoir des biens (voitures, maisons, comptes bancaires etc…) qui en cas de divorce ne seront pas partagés avec les hommes (Décret-loi du 11 janvier 1944). Pourtant tous les biens acquis ou construits par un homme dans les liens du mariage sont obligés d’être séparés avec équité en cas de divorce (sauf cas particuliers).
-Les femmes ont un ministère pour défendre leurs droits (Ministère des conditions féminines ) et des centaines d’organisations féminines. Pourtant nous les hommes nous n’avons rien.
-Si un homme frappe sa femme il sera condamner pour violence conjugale mais si un homme est frappé par une femme et qu’il porte plainte contre cette dernière, tout le monde en rira et déduira que ce n’est qu’un lâche.
Nous prenons seulement le temps de citer ces privilèges mais ils sont des dizaines voire des centaines.
Moi je ne suis pas contre l’égalité entre homme et femme mais il faut que ce soit une égalité parfaite. Pas question que les femmes soient plus privilégiées que les hommes dans un domaine quelconque. Pas question qu’elles continuent d’avoir des traitements de faveur. Pas question qu’elles continuent à se faire passer pour les victimes alors que les hommes sont aussi des victimes. Thomas Hobbes à travers Le Léviathan faisait comprendre que »l’homme (homme et femme) était de nature égoïste et quand quelqu’un veut quelque chose, trop souvent ce n’est pas parce que celui ci le désire vraiment ou parce que cette chose est si intéressante que ça mais plutôt parce qu’il rêve d’avoir le dessus sur son entourage pour pouvoir dominer à tout prix ». Quoi de mieux pour résumer le théâtre que joue les femmes?
Roll Emile Ludwil
1 Comment