Cinq Champions de la Terre récompensés pour leur action en faveur des écosystèmes

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Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) a annoncé mardi le nom des lauréates et lauréats du prix Champions de la Terre 2022, qui récompense une action déterminante visant à prévenir, arrêter et inverser la dégradation des écosystèmes.

« Des écosystèmes sains et fonctionnels sont essentiels pour éviter que l’urgence climatique et la perte de biodiversité ne causent des dommages irréversibles à notre planète. Les lauréates et lauréats du prix Champions de la Terre de cette année nous donnent l’espoir que notre relation à la nature peut être améliorée », explique Inger Andersen, Directrice exécutive du PNUE. « Les lauréates et lauréats de cette année démontrent que la restauration des écosystèmes et le soutien de la remarquable capacité de régénération de la nature sont l’affaire de tous : gouvernements, secteur privé, scientifiques, communautés, ONG et particuliers ».

Les abeilles jouent un rôle essentiel pour les plantes.

Unsplash/Aaron Burden Les abeilles jouent un rôle essentiel pour les plantes.

Les lauréats du prix « Champions de la Terre » 2022 du PNUE sont :

Arcenciel (Liban), récompensée dans la catégorie « Inspiration et action » est une entreprise à vocation environnementale dont le travail pour créer un environnement plus propre et plus sain a jeté les bases de la stratégie nationale de gestion des déchets du pays. Désormais, Arcenciel recycle chaque année plus de 80% des déchets hospitaliers potentiellement infectieux du Liban.

Constantino (Tino) Aucca Chutas (Pérou), également récompensé dans la catégorie « Inspiration et action », a été le premier à mettre en place un modèle de reboisement communautaire dirigé par les communautés locales et indigènes, qui a permis de planter trois millions d’arbres dans le pays. Il mène également d’ambitieux projets de reboisement dans d’autres pays andins.

Sir Partha Dasgupta (Royaume-Uni), récompensé dans la catégorie « Science et innovation », est un économiste dont l’ouvrage de référence sur l’économie de la biodiversité appelle à repenser fondamentalement la relation entre l’humanité et la nature afin d’empêcher les écosystèmes critiques d’atteindre des points de basculement dangereux.

La Dre Purnima Devi Barman (Inde), récompensée dans la catégorie « Vision entrepreneuriale », est une biologiste de la faune sauvage à la tête de la « Hargila Army », un mouvement de préservation de la nature entièrement féminin visant à protéger le marabout argala de l’extinction. Ces femmes créent et vendent des textiles décorés à l’effigie du marabout, contribuant ainsi à sensibiliser le public à l’espèce tout en renforçant leur indépendance financière.

Cécile Bibiane Ndjebet (Cameroun), récompensée dans la catégorie « Inspiration et action », est une défenseure infatigable des droits des femmes en Afrique à la sécurité foncière, essentielle pour qu’elles puissent jouer un rôle dans la restauration des écosystèmes, la lutte contre la pauvreté et l’atténuation des effets du changement climatique. Elle mène également des actions visant à influencer les politiques en matière d’égalité des sexes dans la gestion des forêts dans 20 pays africains.

Graves menaces

À la suite du lancement de l’initiative « Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes » (2021-2030), le prix de cette année met en lumière les efforts déployés pour prévenir, stopper et inverser la dégradation des écosystèmes dans le monde entier.

Les écosystèmes de tous les continents et de tous les océans sont confrontés à de graves menaces. Chaque année, la planète perd une surface forestière équivalente à la superficie du Portugal. Les océans sont victimes de la surpêche et de la pollution, 11 millions de tonnes de plastique finissent chaque année dans les milieux marins. Un million d’espèces sont menacées d’extinction en raison de la disparition ou de la pollution de leurs habitats.

La restauration des écosystèmes est essentielle pour maintenir le réchauffement climatique en dessous de 2 °C et aider les sociétés et les économies à s’adapter aux changements climatiques. Elle est également cruciale pour lutter contre la faim : la restauration par l’agroforesterie pourrait à elle seule améliorer la sécurité alimentaire de 1,3 milliard de personnes. La restauration de seulement 15% des terres converties pourrait réduire de 60% le risque des extinctions d’espèces annoncées.

La restauration des écosystèmes ne réussira que si tout le monde rejoint le mouvement #GénérationRestauration, selon le PNUE.

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