Salvador | Lutte farouche contre les gangs: Après plus de 55 000 arrestations en huit mois, le président Bukele change de stratégie

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Vendredi 21 octobre 2022 ((rezonodwes.com))–Contrairement au Premier ministre de fait d’Haiti, Dr. Ariel Henry, dont le régime est accusé de fédérer et de flirter avec Barbecue, le chef redoutable des gangs criminels G9 et alliés, au point de laisser l’ONU faire le job à sa place, au Salvador, le président Nayib Bukele est entré dans le huitième mois d’une « guerre » contre les derniers bastions de gangs sous un régime d’exception. Cette disposition a permis d’arrêter plus de 55 600 personnes, une approche qui a suscité à la fois des éloges et des critiques.

L’offensive a changé de stratégie ces dernières semaines, passant des arrestations massives à la recherche des derniers « homeboys », comme on appelle les membres des gangs, notamment de la Mara Salvatrucha (MS-13) et du Barrio 18.

Les autorités ciblent le réseau de collaborateurs des gangs pour s’attaquer à leurs finances. Ils ont déjà saisi un peu plus de 2 000 unités de transport, dont des minibus, des taxis et des motos.

L‘identification des collaborateurs des gangs ne peut se faire que « grâce aux informations obtenues auprès des détenus eux-mêmes« , a déclaré à l’AFP Carlos Carcach, chercheur à l’Escuela Superior de Economía y Negocios (ESEN).

Mais « il n’est pas facile de déterminer (qui arrêter) parce que ces groupes de collaborateurs le font sous une certaine forme de coercition plutôt que volontairement », a déclaré Laura Andrade, directrice de l’Institut d’opinion publique de l’Université centraméricaine (UCA).

M. Bukele, avec le soutien du Congrès dominé par le parti au pouvoir, vient de prolonger le régime d’exception instauré le 27 mars à la suite d’une escalade de 87 meurtres dans le pays, qui autorise les arrestations sans mandat.

« Ce qui reste des gangs est de plus en plus difficile à attraper, on ne peut plus faire mille arrestations par jour, on en fait 80« , a reconnu le président lors de sa dernière réunion avec le cabinet de sécurité, samedi 15.

Originaires des États-Unis, dans les rues de Los Angeles, les maras, selon Bukele, ont toujours des armes et « se financent par la vente de drogues ».

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