Barcelone – Haïti figure parmi les pays ayant le plus de difficultés à traiter les enfants malades de cancer, détaille un rapport de SIOP

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Les inégalités entravent le traitement du cancer infantile en Amérique latine.

Au pays où le régime PHTK a détourné plus de $4 milliards des fonds de Petro Caribe, au pays dirigé par un médecin, le système sanitaire est bancal et il n’existe pas un seul hôpital materno-infantile.

Jeudi 29 septembre 2022 ((rezonodwes.com))–L’inégalité sociale et les difficultés d’accès aux traitements sont des défis en suspens dans la lutte contre le cancer de l’enfant en Amérique latine, une région qui a fait de grands progrès ces dernières années dans ce domaine mais qui présente encore des différences entre les pays.

Une importante délégation de médecins latino-américains assiste actuellement au congrès de la Société internationale d’oncologie pédiatrique (SIOP) à Barcelone, avec la participation de plus de 3 000 spécialistes, où ils partagent leurs expériences en matière de traitement des patients et de formation des professionnels.

 » Autrefois, dans ces congrès, les médecins ne venaient que d’Argentine, du Chili, du Brésil et d’Uruguay (les pays les plus avancés), et maintenant ils viennent de tous les autres pays d’Amérique latine « , a déclaré à Efe l’oncologue argentin Guillermo Chantada, premier latino-américain à occuper la présidence de la SIOP.

Le spécialiste, qui vit entre Buenos Aires et Barcelone (il travaille pour l’hôpital espagnol Sant Joan de Déu), a souligné que l’Amérique latine a « beaucoup progressé » dans le traitement des cancers de l’enfant et qu’elle vit un « moment unique, où les changements sont tangibles ».

Toutefois, « l’inégalité et les difficultés d’accès aux traitements » dans certaines régions restent, selon lui, les questions non résolues dans un continent qui est « le plus inégalitaire de la planète », a-t-il déclaré.

« Dans certains pays, on diagnostique les enfants tardivement, le service de santé est saturé et ne peut pas donner une réponse adéquate, le patient est traité, mais avec peu de chances de succès, et ensuite les problèmes sociaux apparaissent parce que la famille a beaucoup d’enfants, les parents perdent leur travail et abandonnent le traitement, et la maladie revient », a dénoncé Chantada.

Retards pris en Haïti et au Venezuela

La situation du cancer pédiatrique est étroitement liée à la situation économique et sociale du pays, et Haïti fait partie de ceux qui ont le plus de difficultés à traiter les malades. « Certains enfants ne sont même pas diagnostiqués et meurent« , a déploré M. Chantada. Il a toutefois souligné qu’Haïti fait des progrès, grâce à l’aide internationale, et que « la situation s’améliore de jour en jour ».

Le SIOP ne dispose pratiquement d’aucune donnée sur Cuba car il ne fournit pas d’informations internationales, mais il dispose de données sur le Venezuela, qui dispose d’un personnel formé, bien qu’il manque également de ressources pour s’occuper des malades.

Différences dans la couverture médicale

Si, en Argentine, au Chili et en Uruguay, il existe une couverture publique des traitements contre le cancer, ce qui garantit que le patient ou sa famille ne l’abandonnera pas, ce n’est pas le cas dans d’autres pays. En Bolivie, par exemple, le système public ne couvre que partiellement le traitement, et dans de nombreux pays d’Amérique centrale, le financement se fait dans la plupart des cas par le biais de fondations ; ou, si les familles en ont les moyens, elles se rendent aux États-Unis pour faire soigner leurs enfants dans un centre privé. En Haiti, le système sanitaire est désuet et à l’hopital général, « des patients vont pour mourir ».

Dans ce contexte, le SIOP et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) continuent d’œuvrer pour que les gouvernements d’Amérique latine couvrent intégralement les traitements contre le cancer chez les enfants. « De plus, il a été démontré que (…) chaque euro investi dans la guérison des enfants se traduit par trois euros qui reviendront au système », a indiqué le président de la SIOP, soulignant qu’un enfant qui vainc le cancer grandira, pourra travailler et paiera des impôts.

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