Ce que je pense: Le temps de sacrifices

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PRA: « Vouloir maintenir Ariel est un droit que Mme Laline, le Core group, peuvent s’arroger. Il est plus dicté par l’orgueil que par la raison sensée qui devrait distinguer la hauteur de ces personnages. On ne peut se réclamer de l’ordre international et y contrevenir au nom des bêtises intéressées ».

Par Pierre Robert Auguste 

Mardi 20 septembre 2022 ((rezonodwes.com))–

Au point où plonge la crise haïtienne et dans des abyssales inconsidérément idiotes, il importe pour chacun des acteurs de s’imposer des sacrifices par souci du respecte de sa propre humanité. Car, ils promènent la pénible impression d’agir avec déraison, c’est-à-dire comme des bêtes sauvages. 

Le premier sacrifice revient à ceux qui se disent chargés d’une mission internationale et qui s’adonnent contre l’ordre international à des activités de lobbyisme mercantile dans un pays membre souverain de l’ONU, qui devrait être protégé par la charte de cette organisation fondée sur des principes moraux de sauvegarde de la dignité humaine, de la souveraineté des peuples et des États.

Si les internationaux se sont saisis du dossier haïtien pour provoquer le chaos généralisé, il faut leur décerner la palme, qu’avait ratée Hitler, du génocide humain. Ils provoquent la disparition ou la dispersion d’un genre humain qu’on appelle Haïtien. S’il s’agit d’appliquer des recettes pour résoudre la crise d’un État membre de l’ONU, on doit avouer qu’elles n’ont rien d’intellectuel,qu’elles cumulent en des plus gros actes d’imbécilité, en des plus monstrueuses bêtises que n’ait jamais commise cette organisation en ce 21e siècle. D’où intellectuellement est tirée cette théorie qu’on peut politiquement, socialement imposer une mesure contre l’assentiment général ?

Vouloir maintenir Ariel est un droit que Mme Laline, le Core group, peuvent s’arroger. Il est plus dicté par l’orgueil que par la raison sensée qui devrait distinguer la hauteur de ces personnages. On ne peut se réclamer de l’ordre international et y contrevenir au nom des bêtises intéressées.

Pour sauver leur image de personnalités morales dignes, elles doivent sacrifier leur orgueil aux principes cardinaux de l’ordre international qui fonde le règlement impartial des conflits et le respect du principe démocratique du consentement majoritaire.

Il revient aussi aux acteurs politiques nationaux de reconnaître qu’ils n’ont aucune emprise sur les débordements populaires. Inciter les foules à descendre dans les rues sans pouvoir les maîtriser c’est comme lancer un bolide sans freins ni volant sur un High way. Ils doivent accepter de renoncer à leurs divisions, à leur intérêt partisan pour s’assoir à la recherche de l’intérêt général et de la solution pertinente et juste  opposable à toutes les parties, y compris la partie internationale qui commet l’erreur inadmissible de s’aligner sur les intérêts d’un clan.  

Il revient aux acteurs économiques qu’on ne bâtit jamais de richesse dans un océan de misères si ce n’est au risque d’explosions sociales, de haines caractérisées, d’affrontements sanglants. Ils doivent accepter que l’Etat dirige l’économie, administre les finances et les devises et détermine avec équité l’orientation monétaire.

La spéculation sur le dollar relève beaucoup plus de combine que de l’entreprenariat. Flatter les diplomates étrangers peut être un filet de protection occasionnel et jamais un système de sécurité. Il vaudrait mieux s’entourer d’actes de solidarité sociale et de sympathies humaines plutôt que d’afficher une insolence matérielle idiote. L’intérêt national commande qu’ils n’acceptent plus le dictat du blanc, qu’ils le raisonnent au nom des principes de la civilisation moderne qui exigent que la paix sociale résulte de la concorde nationale et non de l’intrusion  étrangère.  

Aux acteurs de la presse, il revient de défendre les valeurs de la morale universelle et de se montrer plus fermes, moins complaisants envers les opinions des étrangers et des diplomates. Il y a une opinion nationale forte, qui veut la coopération avec le blanc et non point la soumission à son dictat. 

Que chaque acteur nationale réduise sa propension envers l’argent,le blanc aura compris que son dollar n’est pas le succédané, changera d’attitude et de paradigme plus conformes à l’ordre international, qui veut que la paix sociale, la stabilité politique ne soient un dictat, mais un consentement négocié dans l’intérêt équitable des parties.

Gonaives 19 septembre 2022,
PRA

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