Vidéo | Un migrant de race noire lutte pour sa survie et celle de son bébé au beau milieu d’un fleuve agité de la jungle de Darien

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Le rapport officiel indique que pour le seul mois de juin, environ 8 000 migrants ont traversé le Darién.

Jeudi 4 aout 2022 ((rezonodwes.com))–

« Oh, le petit. Attrapez-le », pouvait-on entendre de l’autre côté de la rive. Au milieu du courant, un homme de race noire, probablement originaire d’ Haïti, luttait pour ne pas être emporté par les eaux de l’une des rivières qui traversent le Darien Gap, une zone de jungle à la frontière entre la Colombie et le Panama.

La traversée des eaux déchaînées n’est qu’un des risques auxquels sont confrontés les migrants qui quittent le Chocó et traversent la jungle épaisse de 5 000 kilomètres carrés pour atteindre le Panama et poursuivre ensuite leur voyage vers les États-Unis.

L’homme, bien qu’il ait pu s’accrocher, a été vaincu par la force du courant et ses bras se sont détachés de la seule corde qui lui servait de ligne de vie pour lui et son bébé. « L’enfant se noie », crie une femme. « Non, mon Dieu », dit un autre alors que la caméra les filme en train d’être emportés par les eaux du Darien.

L’angoisse persiste pendant cinq secondes. Un groupe de quatre migrants, qui avaient déjà réussi à traverser, sautent dans l’eau et parviennent à tirer l’homme et son bébé sur la rive. Cet évènement a lieu le 25 juillet dernier, selon les informations rapportées par El Colombiano.

L’un des rapports officiels, connu du journal El COLOMBIANO, indique que pour le seul mois de juin, environ 8 000 migrants ont traversé le bouchon du Darién en direction du Panama.

Les nationalités de ceux qui cherchent le « rêve américain » sont variées : les autorités ont enregistré des Vénézuéliens, des Haïtiens et des Africains, mais il y a aussi des enregistrements d’Allemands, d’Italiens et de Norvégiens.

 » La post-pandémie a généré un autre phénomène : la migration. Jusqu’en 2019, les rapports indiquaient que quelque 30 000 personnes traversaient le Darién chaque année. Cette année, alors qu’il existe déjà des flexibilités sanitaires, le rapport mensuel ne descend pas en dessous de 5 000 personnes. La situation économique a changé et les gens quittent leur lieu d’origine à la recherche d’une plus grande stabilité », analyse le journaliste Juan Arturo Gómez Tobón, spécialiste des questions de migration.

Une fois que le bébé et l’homme ont atteint la terre ferme, ils se sont effondrés sur la plage. Ils avaient avalé de l’eau et quelques minutes plus tard, ils devaient se rétablir pour continuer.

source: El Colombiano

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