Porté au pouvoir en 1957 par l’Armée, sous l’impulsion des Etas-Unis, à travers des élections truquées, François Duvalier, médecin de profession, a mis sur pied une funeste milice, les VSN ou Tontons Macoutes pour protéger son pouvoir et instaurer un système de terreur en Haïti. Les séquelles sont encore présentes aujourd’hui.
Devoir de mémoire : Les tontons macoutes étaient nés le 29 Juillet 1958!
Vendredi 29 juillet 2022 ((rezonodwes.com))– Ce 29 Juillet 2022 rappelle le 64e anniversaire de la création du corps des Volontaires de la Sécurité Nationale (VSN), plus connus sous le nom de tontons macoutes. Véritables fer de lance de la dictature des Duvalier, les tontons macoutes sont responsables des pires exactions (arrestations arbitraires, tortures, vols, viols, disparitions et assassinats) commises impunément contre les haïtiens jusqu’à la chute du régime le 7 Février 1986.
Dépendant directement du président de la République, les tontons macoutes exerçaient des tâches de police dans les villes et les campagnes, surveillaient les côtes et les frontières aux côtés des soldats des forces armées régulières (articles 2 et 5 de l’arrêté du 7 Novembre 1961). Cette milice personnelle du président a servi également à vassaliser l’armée et prévenir tout coup d’Etat contre son pouvoir.
Œuvre de François Duvalier, le corps des macoutes incarnait donc la terreur d’Etat et ses membres n’étaient pratiquement passibles d’aucune punition si ce n’était la dégradation et parfois le renvoi…
Cette milice qui ne percevait pas de salaire, recrutait ses membres parmi toutes les couches de la société haïtienne (bourgeoisie, classe moyenne, masse défavorisée des zones urbaines et de la paysannerie, etc). Tout le monde se surveillait et faisait la délation pour jouir de la bonne grâce du chef ou pour se protéger au point que l’un se méfiait de l’autre.
La peur s’installait donc dans les cœurs et les esprits.
A la chute de Jean Claude Duvalier en 1986, en raison de l’absence d’un système judiciaire fonctionnel, de nombreux macoutes ont subi la violence du déchoukage et le supplice du collier. Des scènes de pillage étaient enregistrées à travers le pays.
Victime elle aussi des tontons macoutes, l’armée n’était pas intervenue.
