La Chine rejette son inclusion dans le rapport des États-Unis sur la traite des êtres humains et leur rappelle leur passé d’esclavagiste

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Mercredi 20 juillet 2022 ((rezonodwes.com))–

Les responsables du gouvernement chinois ont critiqué le récent rapport américain sur les pays qui encouragent la traite des êtres humains et l’exploitation du travail, rejetant leur inclusion dans ce rapport tout en rappelant à Washington son passé de nation esclavagiste et de travail forcé.

Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a déclaré que le rapport n’était rien d’autre qu’un moyen pour les États-Unis d' »ignorer les faits » et de « tromper le monde », ainsi qu’un moyen de « s’embellir » aux yeux de la communauté internationale, rapporte le Global Times.

« Les États-Unis ont beau le cacher, ils ne peuvent pas effacer leur passé esclavagiste. Le système d’esclavage a été légal aux États-Unis pendant un tiers de ses 246 ans. Entre 1514 et 1866, au moins 360 000 équipes d’expédition de négriers ont échangé des millions de Noirs avec les États-Unis », a rappelé le porte-parole chinois des affaires étrangères.

« Quels que soient les arguments des États-Unis, ils ne changeront pas leurs crimes d’être un pays source, de transit et de destination pour le travail forcé », a insisté Wang, citant des données du département d’État, soulignant que « ces cinq dernières années, chacun des 50 États américains et le district de Columbia ont signalé des cas de travail forcé et de traite des êtres humains ».

Wang a souligné que, selon les mêmes chiffres, quelque 100 000 personnes sont victimes du travail forcé aux États-Unis chaque année et a rappelé « un cas déchirant » au Texas dans lequel 50 migrants ont été retrouvés morts dans un camion. « Malgré cela, elle est incluse dans le niveau 1. Elle ne fait que se déshonorer », a-t-il déclaré.

La Chine, comme la Russie, a été placée dans la catégorie 3 – la plus basse – du rapport 2022 sur la traite des personnes (TIP), qui a été présenté mardi par le secrétaire d’État Antony Blinken. La liste comprend 22 pays qui ne feraient « pas tout leur possible » pour lutter contre la traite des êtres humains, le travail forcé et la présence d’enfants soldats dans leurs forces armées ou de sécurité.

Dans ce niveau 3, on trouve d’autres vieilles connaissances avec lesquelles les États-Unis n’entretiennent plus de bonnes relations depuis des décennies, comme la Syrie, Cuba, l’Iran, la Corée du Nord, le Venezuela, ainsi que l’Afghanistan, la Birmanie, la République démocratique du Congo, le Nicaragua, le Turkménistan, la Malaisie et le Belarus, entre autres.

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