Haïti : Gangs et détritus pourrissent la vie des citoyens dans la capitale, sous l’œil complice des autorités

0
1755

Les autorités haïtiennes allient détritus et gangs, exposant au monde entier la déchéance des élites au détriment de la population

par Odneson Midy

Plusieurs rues de la capitale sont jonchées de tonnes de détritus. Pourtant, les autorités municipales et gouvernementales déambulent fièrement dans la capitale, sans que les immondices ne les dérangent. Non loin de certains Ministères, Directions générales, Organismes autonomes, des centres de santé des montagnes d’immondices dégagent une odeur nauséabonde, a constaté un reporter de Rezo Nòdwès.

Mercredi 20 juillet 2022 ((rezonodwes.com))–

Après les affrontements entre plusieurs groupes armés dans plusieurs coins et recoins du pays, faisant fuir des résidents des zones occupées, des détritus s’ajoutent au lot des problématiques du quotidien de la population haïtienne.

Au regard des dirigeants qui multiplient des vœux de bonheur aux étrangers et vont pleurnicher sur les malheurs survenus ailleurs, la population croupit dans la crasse et la promiscuité les plus infames. L’insalubrité et l’insécurité, formant le calvaire d’une population prise en otage par un gouvernement fantoche.

Sur l’avenue Jean Paul II, devant l’université de la Renaissance, à la rue Faustin, des détritus obstruent une bonne partie de la route. Les embouteillages s’invitent et s’installent sur ce tronçon, utilisé souvent, comme point de décharge des déchets, où l’eau insalubre coule à flots sous les roues des véhicules et l’odeur pestilentielle fait route avec les automobilistes.

Des piles de déchets s’alignent longuement sur l’avenue Lamartinière, communément appelée Bois verna, près des locaux du ministère de la culture et de la communication.

Aux heures de pointe, les piétons se voient obligés de jouer à la marelle en tentant d’esquiver ces  »décorations d’Ariel » et en retenant leur souffle pour éviter de respirer à pleins poumons ce parfum agréable qu’aux charognards.

Les déchets brillent de mille feux dans la mi-journée. C’est comme s’ils voulaient célébrer dignement l’année de tous les malheurs offerte à la nation par l’international en installant leur PM de facto à la tête du pays, il y a tout juste 12 mois, jour pour jour.

Au carrefour Magny connu sous le sobriquet « kafou Tifou », c’est le même constat. Le décor est donc planté pour démarrer la cérémonie.

Le Palais National, le commissariat de Port-au-Prince « pompier », la place des artistes, chacun de ces lieux accueille son lot de déchets, qui s’apparente à un signe d’identification. Il suffit de préciser le nombre de piles, leur forme et leur hauteur.

Alors que le secrétaire général du palais national, Josué Pierre Louis, siège chaque jour au palais national placé au cœur des tonnes d’immondices.

Les centres de santé qui devraient être les plus protégés contre l’insalubrité, ainsi que les établissements scolaires ne sont pas épargnés par la catastrophe alimentée par les autorités du gouvernement.

À la rue Oswald Durand, où sont logées plusieurs entités étatiques, la différence avec le marché de la Croix des Bossales n’est pas énorme. Seul l’embouteillage monstre de La Saline qui répond aux abonnés absents.

A longueur de journée une montagne d’immondices se trouve au coin du nouveau local de l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH) en construction. Constatant l’absence de la municipalité à s’impliquer dans la propreté, parfois, les résidents de cette zone, sont obligés d’y mettre le feu, incommodant malades, femmes enceintes, bébés et personnes âgées, tout en apportant des dommages à l’environnement.

Au marché Salomon le constat est clair. Aliments, déchets, motards, marchands et acheteurs s’entremêlent pèle mêle. Ils ne font qu’un. Le marché est entouré de détritus dégageant une odeur suffocante. À l’entrée, à quelques pas du « Baz Relax », en face de la faculté d’odontologie, c’est le calvaire infini. La place utilisée comme parking pour les véhicules n’existe plus. Les déchets remplacent 4×4 et tap-tap.

La ville est assiégée par des gangs. L’insalubrité règne. Les autorités sont aveugles, sourds et muets.

D’Ariel au dernier des CASEC’s, les autorités font bombance, jouissant de salaires, d’avantages sociaux, de frais et faux frais, sans tourner le moindre pouce, laissant la population engluée dans un processus de déshumanisation accélérée.

Bonne nouvelle année de malgouvernance, de terreur et d’horreur, chers concitoyens!

Odneson Midy

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.