Port-au-Prince, mercredi 6 juillet 2022.- Dans le cadre de la réforme en cours dans le secteur de l’éducation, le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) a décidé d’introduire, à compter de l’année académique 2022-2023, un livre scolaire unique pour les deux premières années du 1er cycle de l’école fondamentale.
Le livre scolaire unique est un outil qui permet à l’élève de construire ses apprentissages à partir d’un socle commun de compétences, de savoirs et de culture. Il répond à un souci d’équité au bénéfice des familles en réduisant considérablement l’ensemble des dépenses consenties par les parents par la mise à disposition des élèves d’un seul document pédagogique rassemblant les matières clés : Créole, Français, Mathématiques, Sciences sociales et Sciences expérimentales.
Il répond aux principes de l’interdisciplinarité et de transférabilité permettant d’exploiter divers champs disciplinaires pour étudier un objet d’enseignement-apprentissage. Il établit donc une interaction avec d’autres matières ou disciplines à travers les concepts, les démarches et les contenus. Il mobilise, en outre, une pédagogie transversale qui se matérialise dans les activités d’apprentissage ou des projets tout en faisant appel au principe de contextualisation par la prise en compte des réalités proches du vécu des apprenants.
Dans cette perspective, le ministère, à travers la Direction du curriculum et de la qualité (DCQ), a eu plusieurs séances de travail avec des partenaires du secteur éducatif, notamment les responsables des maisons d’édition. Un Atelier de travail réalisé, les 26 et 27 mai 2022, a permis de recueillir des informations pour rédiger le cahier des charges autour du livre unique qui fait partie du document d’appel d’offres national déjà lancé, paru dans le Nouvelliste du jeudi 30 juin 2022 (No. 41556).
Le cahier de charges définit les termes et les conditions d’élaboration, d’impression et d’homologation du MENFP selon lesquels les représentants de maisons d’édition et auteurs indépendants doivent s’engager pour l’octroi du marché du Livre scolaire unique.
Pour le titulaire du MENFP, Nesmy MANIGAT, qui n’a pas cessé de dénoncer le gaspillage d’argent et de ressources surtout quand un enfant en 1ère année de l’école fondamentale dispose de 17 livres ou plus suivant certains établissements, cette initiative permettra plus de justice sociale et d’équité dans l’accès à l’éducation. En plus, le livre scolaire unique donnera, selon lui, les mêmes chances à tous les enfants pour le développement de leurs capacités et de leurs connaissances.
Bureau de communication/MENFP