19 avril 2025
Haïti|Crise – Général américain Russel Honoré à Haïti-Observateur : « les Haïtiens, quoique dise et fasse Kenneth Merten, n’oublient pas son rôle dans les élections de 2010-2011 »
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Haïti|Crise – Général américain Russel Honoré à Haïti-Observateur : « les Haïtiens, quoique dise et fasse Kenneth Merten, n’oublient pas son rôle dans les élections de 2010-2011 »

« Ariel Henry n’est pas à sa place et ne peut pas organiser des élections », déclare le Général américain retraité Russel Honoré, interrogé par Haïti-Observateur

Mercredi 13 avril 2022 ((rezonodwes.com))–Le général Russell Honoré voudrait être un médiateur après avoir constaté que le premier ministre de facto « Ariel Henry ne peut pas organiser des élections, et qu’il n’est pas à sa place », a rapporté l’hebdomadaire haïtien de New York, Haiti-Observateur, dans son édition parue mercredi.

Dans la foulée de la fin de la mission de l’ambassadeur Kenneth Merten, en Haïti, « le général américain retraité Russell Honoré a été suggéré pour le remplacer« , toutefois, a-t-il confié à Haiti-Observateur, que, malgré son rôle de facilitateur au Sommet de Louisiane à Baton Rouge, en janvier dernier, « il n’ambitionne pas de continuer à jouer un rôle, dans la solution de la crise socio-politique haïtienne en tant que diplomate« .

Le général Honoré souhaite, a poursuivi H-O, « remplir une tâche plus en harmonie avec sa carrière militaire. Il se dit préoccupé par une situation chaotique de ce pays de la Caraïbe, où les acteurs n’arrivent pas à accorder leurs violons, tandis que les présents dirigeants ne sont pas à la hauteur de leurs responsabilités« .

Dans une conversation téléphonique avec la rédaction de Haiti-Observateur, l’ancien haut gradé militaire retraité, qui a été chargé, par le président George W. Bush, de la coordination de l’aide humanitaire en Louisiane, suite au passage de l’ouragan Katrina, en août 2005, s’est prononcé contre l’idée évoquée de sa nomination comme ambassadeur, en lieu et place de M. Merten, dont la mission semble avoir débouché sur un échec.

Selon lui, celui-là n’avait aucune chance de réussir, ayant été perçu par le peuple haïtien comme ami, sinon proche de l’élite politique au pouvoir. Une situation aggravée par un environnement politique déjà profondément empoisonné par la méfiance des secteurs politiques, rendant impossible le dialogue indispensable au rétablissement de la normalité politique et sociale.

Pour avoir participé, en tant que « facilitateur », au Sommet d’ unité nationale, au terme duquel ont été « élus » un président intérimaire, en la personne de Fritz Alphonse Jean, ex-gouverneur de la Banque nationale de la République d’Haïti (BRH), d’ une part; et d’un Premier ministre de consensus, d’autre part, savoir Mme Myriam Faithière, le général Honoré, en sait long des factions haïtiennes, en termes de leur intransigeance, dans les négociations.

Les partis politiques, étant aux antipodes, parviendront difficilement à un accord pour que, finalement, tout le monde puisse se ranger dans un seul et même camp, a soutenu Honoré estimant que « les Haïtiens, quoique dise et fasse Merten, n’oublient pas le rôle qu’il a joué dans les élections de 2010-2011« . Car, dit-il, « trop de méfiance à l’égard du gouvernement s’est ins tallée ».

En tout cas, à son avis, les « 10 % de votants » à qui s’est associé Merten pour accoucher de ce scrutin, largement dénoncé, ne peuvent se comparer aux « 90 % » qui s’y étaient opposés. Il dit avoir obtenu ces explications des personnes avec qui il s’est entretenu sur la crise haïtienne.

« Pas d’élections crédibles avec Ariel Henry »

Parlant du Premier ministre de facto, Ariel Henry, il a égrené un long chapelet de revendications populaires que, d’après lui, Henry ignore. À son avis, celui-ci est in digne d’occuper le siège de chef de l’Exécutif, puisqu’il n’a pu rien faire pour soulager la misère du peuple. En tout premier lieu, il pense que le problème de l’insécurité, qui s’étale avec insolence, à l’échelle nationale, devrait être la tâche numéro un de M. Henry, car les citoyens en souffrent trop long-temps et ils en ont marre.

Par contre, le Général Honoré croit que la Police est en mesure d’apporter la solution au problème de l’insécurité, Aussi a-t-il précisé : « La Police a les compétences nécessaires, elle sait exactement ce qu’il faut faire. Il suffit de lui fournir l’aide nécessaire pour l’exécuter ».

Le général Honoré estime que les États-Unis, le Canada, la France et d’autres pays peuvent largement contribuer à la tenue de bonnes élections en Haïti. Toutefois, aucun scrutin « honnête, crédible et juste» ne peut avoir lieu sous la direction d’ Ariel Henry, a-t-il affirmé lors de cet entretien à l’hebdomadaire haïtien de New York.

Il est allé encore plus loin pour dire que, non seulement le Premier ministre de facto ne doit pas organiser des élections avec les gangs armés occupant le haut du pavé, mais il est impératif qu’il cède la place à un autre jugé capable de répondre aux revendications du peuple haïtien et de diriger le pays avec compétence, histoire d’instituer la bonne gouvernance que tout le monde souhaite.

A lire l’exclusivité de l’entretien dans le papier journal disponible dans les kiosques et sur www.haiti-observateur.ca

source: Haiti-Observateur

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