Frontière Haiti-RD. Les traffiquants d’êtres humains chargent en moyenne 15 000 Gourdes pour aider à passer à l’Est, mais pour combien de temps ?

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Rêves brisés, aventure achevée en cours de route, arrestation suivie d’expulsion…et c’est le cauchemar au retour à la réalité haïtienne, le pays qui n’est ni dirigé ni administré. La déception n’est rien de plus qu’une réalité inconfortable que l’on insiste à ne pas vouloir vivre.

Vendredi 10 décembre 2021 ((rezonodwes.com))–Au nord de la frontière haitiano-dominicaine, le trafic de femmes, dont plusieurs sont enceintes, ainsi que de mineurs de nationalité haïtienne, vers le passage au territoire voisin, ne cesse d’augmenter, mais les soldats stationnés dans la zone continuent de lutter pour mettre fin à ce phénomène inquiétant, a investigué le journal Dominican Today.

Cependant, a enchaîné le journal, en arrivant irrégulièrement en République Dominicaine, ces ressortissants haitiens sont confrontés à de graves difficultés en raison des actions drastiques menées par la quatrième brigade de l’armée dominicaine, basée à Mao, dirigée par le colonel Germán Rosario Pérez.

Les gangs qui opèrent à la frontière haïtienne et se consacrent au trafic de clandestins haïtiens, connus dans leur pays sous le nom de « potas ou potiás), ont décidé de recruter des femmes et des mineurs pour être plus rentables.

Les coûts varient.

« Si la femme est enceinte, les trafiquants d’êtres humains qui opèrent à la frontière haïtienne facturent 15 000 gourdes ce qui représente environ 12 000 pesos », a noté Johanny Alexis, une immigrée expulsée de la République dominicaine avec d’autres compatriotes, interviewée oar Dominican Today.

Cependant, d’autres femmes ont rapporté, toujours d’après le site Dominican Today, que si elles se présentent avec des enfants, les trafiquants de sans-papiers appliquent des tarifs plus élevés. « C’est vrai que les trafiquants en Haïti nous violent, nous battent et commettent de nombreux cas d’abus contre les femmes« , s’est plainte Karina Venzan Pierre, une femme enceinte qui a essayé d’entrer illégalement en territoire dominicain avec deux de ses enfants : une fille de huit ans et un garçon de cinq ans. Les passeurs d’Haïtiens sans papiers vers la République dominicaine ont une nouvelle modalité consistant à trafiquer les femmes, les femmes enceintes, les enfants et les mineurs.

Le samedi 4 décembre dernier, des membres de la quatrième brigade d’infanterie de l’armée de la République dominicaine ont arrêté 39 femmes, certaines enceintes, et 59 hommes tous de nationalité haïtienne qui étaient entrés illégalement dans le pays.

Les compatriotes sans papiers, après avoir dépensé une petite fortune à la recherche d’u mieux-être sous d’autres cieux, ont été arrêtés par des membres du dixième bataillon de l’armée basé à Dajabón lors d’opérations menées dans les communautés de Cañongo et Carbonera, dans les provinces frontalières de Dajabón et Monte Cristi.

Avec ces actions, le nombre de sans-papiers haitiens détenus et expulsés de septembre au 2 décembre, après avoir franchi illégalement la frontière, s’élève à 16 000.

Le colonel Rosario Pérez a informé Listín Diario que les immigrants arrêtés ont été remis à l’Office des migrations aux fins correspondantes.

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