En prison depuis 2015 pour corruption, l’ex-général et ancien président Pérez Molina du Guatemala assigné à résidence

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Otto Pérez Molina a été arrêté le 3 septembre 2015, quelques heures après avoir contraint de démissionner de la présidence du Guatemala.

Quand les haïtiens verront finalement un jour une telle image, celle d’un président ou d’un premier-ministre ou d’un ministre, d’un dg PNH… envoyé au pénitencier national pour présumé acte d’assassinat, surfacturation, corruption, détournements de fonds publics, connivence avec les chefs de gangs, crime de haute trahison entre autres.

Selon les experts, M. Pérez Molina, 64 ans, est le premier président de l’histoire du Guatemala à démissionner en 2015 à la suite d’un scandale de corruption, une rareté frappante dans un pays connu depuis longtemps à l’instar d’Haïti, pour l’impunité de son establishment politique.

Lundi 15 novembre 2021 ((rezonodwes.com))–L’ancien président guatémaltèque Pérez Molina, condamné à une assignation à résidence, devra verser plus de 13 millions de quetzales (1,6 million de dollars). Toutefois, il ne pourra pas sortir immédiatement de prison car il doit encore faire face au procès Cooptación del Estado.

Dans une intervention auprès des médias, l’ex-général président Pérez Molina a dénoncé la rétention préventive excessive dont il fait l’objet (six ans et deux mois) et, bien qu’il ait applaudi la mesure de substitution, il a assuré qu’il n’avait pas les moyens de la payer.

L’ex-président indexé dans des actes de corruption a souligné que ses comptes ont été saisis et ses biens confisqués. La caution a été calculée sur la base des montants approximatifs de l’ampleur de la fraude douanière causée par le réseau La Línea.

Quelques heures à peine après avoir présenté sa démission du poste de président du Guatemala, le 3 septembre 2015, Otto Pérez Molina a été envoyé en prison en attendant la conclusion d’une audience consacrée à l’examen de son rôle dans une affaire de fraude douanière de plusieurs millions de dollars qui a secoué le pays et a eu des répercussions dans toute la région.

La décision d’incarcérer M. Pérez Molina a mis en évidence le changement sismique qui s’est opéré au Guatemala après les accusations de corruption d’avril 2015, et a offert une validation spectaculaire d’un mouvement de manifestation de rue croissant demandant son éviction et sa poursuite en justice.

Pendant une grande partie de l’histoire violente du Guatemala, marquée par la dictature et la répression militaire, une telle scène aurait été inimaginable : un président contraint de démissionner, puis de siéger en audience publique pour entendre les accusations portées contre lui et finalement passer la nuit dans une prison qu’il aurait pu superviser en tant que général de haut rang.

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