Flashback|janvier 2004. Frantz Elbé, actuel DG a.i. de la PNH, « un prédateur de droits humains », soutient Samuel Madistin

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Le DG Elbé s’était distingué en 2004 dans la répression de militants anti-lavalas.

Jeudi 21 octobre ((rezonodwes.com))–Réputé proche de la mouvance « Lavalas », le nouveau directeur général a.i. de la Police nationale d’Haïti (PNH), Frantz Elbé traîne derrière lui une réputation de prédateur des droits humains et entretenait des liens avec des chefs de gangs, selon le Président de la Fondation « Je Klere », Samuel Madistin.

Le nouveau patron de la PNH, Frantz Elbé est rattrapé par un passé troublant au sein de l’institution policière. Le responsable de la FJKL, Samuel Madistin, évoque les évènements du 29 janvier 2004, à Grand-Goave, au cours desquels, l’étudiant Stanley Rodney, fer de lance de la mobilisation anti-Aristide a été assassiné. Frantz Elbé, responsable du commissariat de Grand-Goave d’alors, entretenait un cycle infernal de répression contre les militants anti-gouvernementaux qui exigeaient la démission de Jean-Bertrand Aristide.

D’autres faits survenus en 2004, confortent l’image d’un homme qui dirigeait d’une main de fer la région des Palmes et qui vouait obéissance aveugle à l’ancien Chef d’État Jean-Bertrand Aristide. L’histoire tragique de trois jeunes militants de Grand-Goave qui fuyaient la répression pour venir s’installer à Delmas fragilise l’image d’un haut responsable de la PNH qui semble avoir franchi la ligne rouge pour satisfaire les caprices de son chef.

Trois jeunes qui luttaient contre l’obscurantisme du régime «Lavalas» ont été victimes, sous son règne. Luckson Aubain, Pierre Jabin Belry et Jabet Belry ont eu une fin tragique. Frantz Elbé accompagné du commissaire divisionnaire, responsable du commissariat de Delmas, Emmanuel Mompremier, de «Grenn Sonnen» et d’autres civils armés ont procédé à l’arrestation de ces jeunes à Delmas 41.

Au départ d’Aristide en février 2004, une recherche entamée par la famille de ces militants au Pénitencier national s’est révélée vain. Ces jeunes sont portés disparus. Les proches de ces militants ont d’ailleurs saisi le NCHR, actuel RNDDH, dans le cadre d’une plainte contre l’ancien commissaire divisionnaire Elbé.

Frantz Elbé (56 ans) a été également responsable du commissariat de la Croix-des-Bouquets, rappelle Samuel Madistin. Au cours de son passage dans cette juridiction, il tissait des liens dangereux avec le nommé «Ti Élie» un redoutable chef de gang de la commune qui détenait droits de vie et de mort sur les cruciens, confie l’avocat dans une interview exclusive à Rezo Nòdwes.

En outre, les opérations policières menées pour interpeller «Ti Élie» se sont révélées infructueuses, car Elbé prévenait le caïd des interventions qui le visaient, poursuit Samuel Madistin.

De son côté, le coordonnateur général du Syndicat de la Police nationale (SPNH-17), l’inspecteur divisionnaire Jean Elder Lindy salue la nomination de Frantz Elbé aux commandes de la PNH. Il dit attend le nouveau responsable à l’œuvre dans sa mission.

Hervé Noël
vevenoel@gmail.com

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