Guyane française|Commémoration le 10 Juin de l’Abolition de la Traite des Nègres – Sur les 700 000 esclaves déportés aux Antilles, quelque 600 000 déposés à St-Domingue (Haïti) entre 1673 et 1789

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Le pire, il existe encore aujourd’hui à Saint-Domingue – Haïti – des esclaves des temps modernes, des domestiques embauchés pour étouffer les rebellions, de petits commandeurs, de sales et vicieux emmerdeurs en dépit de tous les sacrifices consentis par nos Ancêtres pour nous donner la liberté le 1er Janvier 1804. Un fruit auquel les Guyanais ont goûté plus d’un siècle plus tard. Tant pis pour nous, si nous laissons le soin au maître-esclave Jovenel Moise d’accoucher, selon Claude Joseph, la « 3ème tragédie électorale » de PHTK. Alors, tout sera à refaire comme avant le 7 février 1986.

Guyane française|Article 44 du code noir : « Déclarons les esclaves être meubles ». Des dirigeants haitiens ne le sont-ils pas encore au xxiè siècle ?

Le nègre se muait en main d’œuvre servile et malléable.

Jeudi 10 juin 2021 ((rezonodwes.com))–En 1848, année de l’Abolition de l’Esclavage, soit 44 ans après la Proclamation de l’Indépendance d’Haïti – pays tristement transformé aujourd’hui en Banana Republic, tombé dans la servitude et devenu un en état-voyou, la Guyane ne comptait que 14 000 esclaves. Un chiffre peu important eu égard, à la traite négrière aux Antilles, Saint Domingue ou même au Surinam. Plus de 700 000 esclaves ont été ainsi déportés aux Antilles françaises entre 1673 et 1789, dont 600 000 mille à Saint Domingue. Les autres furent envoyés aux Antilles et à Saint Kitt et Névis. Des hommes, des femmes, parfois des enfants, arrachés de leur terre natale ou vendus.

Les esclaves des Antilles, notamment ceux de Saint Domingue (Haïti) viennent du Bénin, du Sénégal, du Congo. Ils sont donnés en échange de fusils, poudre, alcool, couteaux, barres de fer. Plus de 12 millions d’individus ont été déportés, dont 1,6 million aux Antilles françaises entre le début du 16è siècle et le milieu du 19e siècle.

De nombreuses expéditions pour peupler la Guyane, furent menées dès 1500, mais, elles échouèrent, faute de préparation nécessaire : les fortes pluies, les mauvaises conditions d’hébergement, les épidémies, et les guerres avec les premiers amérindiens, décimèrent les colons. Aussi, les enjeux économiques n’étaient pas assez importants pour faire venir plusieurs milliers d’esclaves.

En 1772, un millier de colons étaient installés en Guyane, et 8 500 noirs. La main d’œuvre de la Colonie a pu prospecter les forêts, établir des plantations de sucre et exploiter le sous sol. Les esclaves noirs, plus nombreux, devinrent la communauté la plus importante en Guyane en termes de population.

Article 44 : « Déclarons les esclaves être meubles »

Les colons, avaient l’obligation de suivre le règlement édicté par le code noir. Un recueil de règles et d’ordonnances initié par le ministre Colbert, sous Louis XVI, afin de protéger les esclaves contre les mauvais traitements infligés par leurs maîtres en 1685. 60 articles, destinés à maintenir la paix sur les exploitations. Le code noir restera en vigueur aux Antilles-Guyane jusqu’à l’abolition.

Ce code, définit le statut juridique des esclaves, ses obligations, les punitions en cas de vol, fuite ou violences, le statut familial. Ils étaient dépouillés de toute identité et étaient considérés comme un bien meuble. Le Nègre changeait d’identité, était marqué au fer rouge et se muait en main d’œuvre servile et malléable.

Deux Abolitions

En 1794, la Convention de Paris, vota un décret qui abolissait l’esclavage. Jusqu’en 1805, la Guyane servit de lieu de déportation pour les différents opposants politiques. En 1802, le rétablissement de l’esclavage par Napoléon Bonaparte, provoqua la fuite d’une grande partie de la population noire. Ce n’est qu’en 1814, alors qu’Haiti était déjà un pays INDEPENDANT, après une brève invasion du Portugal, que la colonie à nouveau française connut une période de stabilité et de développement économique dans les plantations agricoles. L’abolition de l’esclavage à la suite du décret du 27 Avril 1848 mit fin à cette prospérité. Devenus libres, les esclaves ne travaillaient plus gratuitement. Ils reprirent leur liberté, une liberté chèrement payée.

« Citoyens, en vertu du décret de la république du 27 Avril 1848, au nom du peuple français, nous proclamons l’abolition de l’esclavage à la Guyane française, Vive la république ! »C’est en ces termes, qu’André Aimé Pariset le commissaire général de la République en Guyane de l’époque, a proclamé le 10 août 1948 la fin de l’esclavage en Guyane. Depuis, chaque année, le 10 Juin, est commémorée en Guyane, l’Abolition de la traite négrière.

Qu’ont-il fait aujourd’hui les Haïtiens de cette Liberté ? Allons-nous accepter de revivre sous le joug de la dictature par l’accaparement de notre droit de choisir librement nos propres dirigeants ?

source : FranceInfoTv/Guyane

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