RÉPONSE AUX ACCUSATIONS MENSONGÈRES DU PREMIER MINISTRE DE FACTO CONCERNANT LA RESPONSABILITÉ DES ÉVÈNEMENTS DRAMATIQUES DES JOURS DERNIERS
Mardi 8 juin 2021 ((rezonodwes.com))– Depuis plusieurs jours, le climat d’insécurité chronique qui perturbe la vie des citoyennes et des citoyens haïtiens a pris une tournure encore plus alarmante et plus insupportable.
Dans son point de presse du dimanche 6 juin 2021, le premier ministre de facto a cherché à induire la population en erreur en voulant faire porter la responsabilité des graves évènements de ces jours derniers aux adversaires du pouvoir illégal de Jovenel Moïse.
Il a déclaré connaitre les initiateurs de cette guerre des gangs et des attaques perpétrées contre plusieurs postes de police dans la zone de Cité Soleil et a désigné faussement celles et ceux qui luttent depuis plusieurs mois contre les dérives dictatoriales du pouvoir qu’il sert. Il les a accusés d’avoir lancé ces opérations à la veille de l’arrivée à Port-au-Prince d’une délégation du Conseil Permanent de l’OEA en vue de faire échouer la mission.
Il est de notoriété publique que les gangs armés qui sévissent, kidnappent, violent et massacrent en toute impunité dans divers quartiers de la capitale et dans certaines régions du pays, bénéficient de la complaisance et du soutien financier et matériel du pouvoir.
Tout le monde sait que ces gangs ont été fédérés par le pouvoir de facto, pour s’assurer du contrôle total des quartiers populaires, intimider leurs adversaires politiques dans la perspective des prochaines élections. Ce sont les gangs appartenant à ce syndicat du crime organisé qui ont pris en otage la population dans les quartiers de Martissant, Fontamara, forçant les familles à abandonner leur maison et à se réfugier chez des parents ou des amis ou tout simplement sur les places publiques.
Ce sont ces mêmes gangs armés qui ont attaqué simultanément cinq (5) postes de police dans le quartier de Cité Soleil, chassé les policiers, en ont tué certains et volé leurs armes et leurs équipements de communication. Les autorités de facto ont attendu quatre (4) jours avant de se manifester en allant parader brièvement dans les zones touchées, moyennant paiement de fortes sommes d’argent aux bandits armés. Information confirmée par l’un des responsables d’une organisation de défense des droits de l’homme sur Radio Kiskeya.
Le drame sécuritaire que vit aujourd’hui Haïti est la conséquence directe de l’effondrement total des structures de l’état, orchestré par l’administration de Jovenel Moïse. Le premier ministre de facto est donc mal venu d’accuser et de menacer de représailles ses adversaires politiques qui ont toujours refusé la violence et ont choisi les modes d’expression reconnus par la Constitution et par les lois de la république.
Cette note est diffusée pour établir la vérité et contrecarrer la manœuvre grossière du pouvoir consistant à diaboliser ses opposants en leur faisant porter le chapeau des conséquences de son incompétence et de son comportement irresponsable face aux gangs armés.
Port-au-Prince, 7 juin 2021