Prof. Carly Dollin : Nos mères disent OUI à la méritocratie et NON à la médiocratie !

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Maman, la plus belle partie du cosmos, l’apothéose des œuvres de la création, l’expression personnifiée de la paix, de la justice et de l’amour, cet être exceptionnel serait le premier à brandir un NON à tout projet conçu en dehors des principes démocratiques.

Qu’il s’agisse du projet de Référendum « Pike Kole » ou d’élections truquées avant la lettre, les mères ne sauraient monter à bord. Vous voulez vraiment fêter et honorer  les mamans en toute sincérité, alors cessez vos gaspillages, vos bêtises, vos gourmandises et vos traîtrises pour que notre pays ne se débouche sur des crises encore plus graves !

Dimanche 30 mai 2021 ((rezonodwes.com))– Acquises aux devises de l’excellence et de la justice, les mères aiguisent la conscience humaine ; elles diamantassent les talents en les incitant à sortir de leur état latent ; elles pactisent avec les bonnes mœurs ; elles favorisent la convivialité ; elles humanisent.

Elles dressent au profit de leur progéniture des balises d’intégrité, de décence, d’honnêteté, d’humilité, d’éthique, de courage, de sacrifice, de paix et d’amour. Les mamans sont le reflet des vertus divines. Elles sont ce que le cœur est au corps ; ce que l’essence est au transport. Elles portent, animent et donnent du sens à la vie.

Leur souhait exprimé implicitement et explicitement serait que le savoir, le savoir-faire et le savoir-être se mêlent de la partie afin de sauver notre patrie blasée par des damnés politiques de la lignée de la pire espèce. Le terrain politique piégé et envahi par des démons hypothèque le bien-être de nos mamans, chevilles ouvrières de la stabilité familiale, de la paix sociale et des réalisations économiques.

Les mamans sont les premières à souffrir dans l’âme et dans le corps quand les circuits économiques sont bouchés par l’embolie et la boulimie des bandits politiques. A la recherche de la vie pour donner vie aux enfants et à la famille, les « Dames Sarah » savent voyager pendant des semaines d’un département à un autre – sur la carrosserie des autobus défiant la pluie, le soleil, le vent – pour négocier avec intelligence avec des jardiniers. En des opérations d’achat dans le sud, dans le Nord pour revenir vendre à l’ouest, des bénéfices sont générés. De tels profits produits dans le courage et la loyauté, médecins, infirmières, avocats, ingénieurs, économistes, professeurs, etc., sont forgés pour se mettre au service de la société. L’humanité en est reconnaissante.

Craie en main pour apporter leurs précieuses contributions et leur valeur ajoutée inestimable dans l’éducation de nombreuses générations ; armes en main pour nous protéger et nous servir ; elles sont les plus adroites, les plus intelligentes et les plus habiles dans l’usage des seringues, des piqûres et des tensiomètres, pour nous offrir la santé.

Actives dans l’entreprenariat, propriétaires de petites et moyennes entreprises, administratrices et comptables dans les secteurs bancaires, travailleuses impénitentes dans l’agriculture, dans la sous-traitance, dans l’industrie, les mamans sont le poumon de l’économie.

Maman, le miracle

Vous donnez un poisson à une mère, et elle est capable de nourrir toute une maison. Vous lui donnez une barque de pistaches, de « surettes », de bonbons ; et elle permet à ses enfants de fréquenter l’université.

Ce personnage extraordinaire fait des miracles, chaque jour. Des concessions en permanence, elles avalent leurs orgueils et leur esprit de vengeance ; tout le temps, elles acceptent l’inacceptable en vue de protéger leurs mariages, leurs foyers, leurs familles et leurs enfants.

Toujours présentes à nos chevets, à l’écoute de nos frustrations, de nos déceptions et de nos échecs, elles nous témoignent une attention et un amour incommensurable. En fonction des situations et du contexte de leurs enfants, elles pleurent, elles souffrent, elles jubilent, elles consolent, elles réconfortent et elles encouragent, avec la plus grande franchise.

Principales porteuses des réalisations divines, nos mamans sont des merveilles. Elles bercent, elles tolèrent, elles corrigent, elles redressent et elles façonnent les caractères.

Elles nous montrent les chemins de l’église, elles nous conduisent vers les sentiers de la justice, la culture de la paix, de la droiture, de l’honnêteté et de l’excellence. Elles nous rendent humains, elles nous rendent hommes, elles nous rendent femmes.

Prêtes à plonger dans les océans, sans gilets de sauvetage, elles sont déterminées à braver tous les dangers, motivées à tout sacrifier, à sacrifier et à se sacrifier, à faire des compromissions, à s’humilier, à s’oublier, à se battre, à se transformer en Ti Sentaniz. Les premières à se réveiller, les dernières à se coucher, les mamans ont leurs empreintes dans tous les succès, toutes les réalisations et les merveilles du monde. Toute repose sur leurs précieux dos et leurs poumons stoïques.

Forces, amour, courage, pardon, discipline, engagement, patience, les mamans sont les expressions personnifiées des vertus divines. Elles donnent de l’espoir quand tout parait noir ; elles sont la lumière des hommes, des enfants, de la nation.

La maison est dénuée de sens, dépourvue de nourriture, de lumière et de vie quand maman est absente. Elles ont les yeux sur tous les compartiments, tous les contours, les détours et les alentours qui mènent au succès. Elles sont responsables des leçons des enfants, de la garde-robe du mari et de la nourriture ; elles planifient tout, elles arrangent tout.

Des gestes, des propos, des honneurs et des hommages francs et sincères à l’égard de cet être exceptionnel doivent être tenus par des hommes et des femmes dignes qui respectent les valeurs prônées par cet être divin.

Les hypocrites qui rendent hommage aux mamans

Les comportements cupides, arrogants et indécents se dressent de manière diamétralement opposés à l’idéal maternel, aux principes, aux valeurs et aux vertus inculqués, dès le plus jeune âge, aux enfants qui sont devenus des caméléons et des vampires économiques et politiques.

Par les arrogances, les indécences, les cupidités permanentes affichées, ces personnages politiques déviés des principes divins de respect des vies et des biens, donnent des gifles aux mamans.

Par vos actes avilissants, vos connivences avec des assassins et des bandits notoires, vos cupidités, vos dilapidations, vos mensonges polychromes et multiformes, vous humiliez cet être qui vous a enseigné tout le contraire. Vous anéantissez leurs œuvres, vous êtes devenus des disciples du diable, vous détruisez la paix, vous paralysez les forces vives qu’elles ont vivifiées, vous éteignez les flammes de paix, de joie, de générosité et de charité qu’elles ont allumées.

Vous êtes devenus des personnages honteux, vous salissez leurs noms, vous hypothéquez leurs patrimoines, vous détruisez leurs construits et leurs vécus. Vous êtes responsables de leurs frustrations, de leur migraine, de leurs ulcères, de leurs hypotensions, leurs hypertensions, leur cancer et leur vieillissement précoce.

Mais où sont passés les cœurs de mamans des femmes politiques haïtiennes, celles qui se couchent et qui se réveillent au côté des présidents, ministres, directeurs généraux cupides, impotents et indécents qui désacralisent les nobles institutions, qui pillent, qui exterminent les richesses tangibles et intangibles du pays ?

Ce cœur de partage, d’amour, de générosité et de pitié qui vous rend femmes et qui vous rendent mères, de quoi l’alimentez-vous ? Comment certaines mères du couloir politique sale seraient-elles arrivées à s’immiscer tête baissée dans des crimes de sang et financiers ? Bizarre !

Fêtons les mamans dans un cadre approprié

Ce cadre insalubre, malsain et macabre – bondé de perversion, de malversations financières, de vols à répétition, de projets arbitraires, d’assassinats et de viols répétés sur nos jeunes filles – ne facilite pas la fête. Ce banditisme officiel, ces crises de valeurs, ces pertes massives de nos cerveaux et de nos capitaux hypothèquent la joie maternelle.

Ces crimes perpétrés par la gangstérisation officielle – l’assassinat de professeurs, de policiers, d’étudiants, de jeunes filles, de jeunes garçons, l’insécurité, la psychose de peur, l’indécence et le climat de méfiance qui  règnent au pays – invitent plutôt à la réflexion, à la méditation profonde pour accoucher ensemble des stratégies de sortie de crise.

Les capitaines maniaques et paranoïaques de ce régime inculte et cupide ont déjà promis de remporter les élections par « le ou la façon ». Ils ont déjà mis en branle tous les stratagèmes déloyaux pour surfer dans la bulle officielle pour cinquante ans. Tout un pays est pris en otage par la schizophrénie de cette clique dégoutante et écœurante. Le régime en place sponsorise les gangs, les adule, les protège, les fédèrent.

Après tous leurs délits –usurpation, concussions, crimes humains, financiers, de lèse-patrie –  ils hallucinent de se donner une immunité éternelle en des projets de référendum Pike Kole et d’élections contestées avant la lettre. La patrie, n’est-ce pas les 27 750 km carrés que les ancêtres ont légués comme héritage, dans l’exclusivité, à cette équipe égoïste, affairiste et mercantiliste. Les 15 millions restant seraient des kokorat et des rejetons à qui les grosses babines qui ont « bambilé » dans les fonds du Petrocaribe peuvent juste larguer un modique « Ti Rès » résiduel rempli de bave. Aladesalmanaza papa !

Rêve ou chimère en ce projet de référendum ? En tout cas, les aloufas et awousa de ce régime n’ont pas de limite dans leurs réflexions dénuées de sens. Champions de la démence de la raison, ils peuvent assassiner le bon sens en des flopées de coups d’épées perçants. Les laisser faire serait assassiner toutes les mères qui rêvent d’un climat de paix et de bonheur pour les enfants d’Haïti.  

Pour que la fête des mères se fête, pour que la fête soit belle, le peuple doit d’abord foutre un coup de pied dans la fourmilière. Haïti a besoin de ressusciter de ses cendres. Trop c’est est trop ! Le mois prochain est décisif pour changer de direction, pour prendre une autre trajectoire.

Réfléchissons, travaillons et prions pour qu’Haïti se débarrasse et se libère de ces chaînes physiques et mentales et de ces attitudes provocatrices, malveillantes et révoltantes.

Nos belles mamans font constamment la promotion de la méritocratie ; elles sont décrépies et décaties en cette décennie de médiocratie rancie. En leur honneur, transformons le décor politique en plébiscitant aux postes clés de la Cité, la décence, la science et la conscience pour que l’économique et le social s’embellissent.

Carly Dollin

carlydollin@gmail.com

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