Haïti|Dictature et insécurité. Port-au-Prince connaît jeudi une nouvelle journée de forte tension

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Au moins une vingtaine de personnes kidnappées à Port-au-Prince, au cours du mois d’avril, quelque temps après l’arrivée de Claude Joseph illégalement à la Primature.

Jeudi 29 avril 2021 ((rezonodwes.com))–Les mouvements de protestation contre les kidnapping d’Etat ont bloqué jeudi plusieurs rues de Port-au-Prince, avec des barricades, des pneus enflammés et des cris lancés aux autorités de fait pour la montée de l’insécurité.

A la rue Capois, tout près du siège de la présidence haïtienne, les habitants ont bloqué l’accès des véhicules et des motos, pour exiger la libération d’un riverain enlevé la veille.

Pendant ce temps, à la Faculté des Sciences Humaines, les étudiants sont descendus dans la rue suite à l’enlèvement, mardi dernier, de leur collègue, Youry Valery Léonard Dérival. Les étudiants ont bloqué les rues avoisinantes avec des pierres et des meubles.

Ces protestations se sont multipliées ces dernières semaines, alors que les enlèvements se sont intensifiés pour exiger des sommes exorbitantes pour la libération des victimes de tous horizons. Entre-temps, Mathias Pierre et Claude Joseph, les deux ennemis d’hier de Michel Martelly et de Jovenel Moise, préparent à son compte « la 3e tragédie électorale PHTK » en commençant par un referendum-bidon quoique formellement interdit par la Constitution de 1987.

Depuis lundi, l’accès à la route nationale 2, qui relie la capitale à cinq autres départements géographiques du sud du pays, est interrompu par des manifestations contre l’enlèvement du responsable local de Petit Gôave, Wilkens Dicette.

La situation tendue a même mis en danger les patients de l’hôpital de Pestel, selon les médias locaux.

Au cours du mois d’avril qui s’achève vendredi, la presse a fait état de plus de vingt enlèvements, parmi lesquels sept religieux, dont deux Français, ainsi qu’un notaire, un professeur de pharmacie et deux étudiants universitaires.

L’enlèvement, qui comprenait un prêtre et une religieuse venus de France, a précipité la démission du Premier ministre de facto Joseph Jouthe, tombé en disgrâce et a incité des organisations internationales telles que les Nations unies à condamner la vague de violence, tout en gardant silence sur le referendum constitutionnel illégal que celui-ci tente d’imposer à la Nation.

De son côté, le gouvernement de facto continue de promettre de lutter contre l’insécurité, et a ordonné une plus grande présence policière dans les rues.

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