Haïti, devant l’impossible, laisse ton Dieu prendre le relais! par Bellita Bayard

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Samedi 11 mars 2017 ((rezonodwes.com))–

Depuis des lustres, Haïti mène un combat impénitent en vue de se relever sous le poids des fardeaux politiques, sociaux, économiques etc. Des fois, il apparaît comme une lueur d’espoir; mais, souvent, on sent que toutes les possibilités de consolider et contempler cette manifestation de bonheur à l’horizon sont définitivement anéanties.




Tout semble relativement impossible  pour ce pays, qui nage d’échec en échec. Les haïtiens, ont-ils travaillé jour et nuit à l’instar de l’apôtre Pierre et de ses amis qui jetaient leurs filets dans l’eau, sans rien attraper?  (Luc 5 v. 5) Y aurait-il-t-il des influences « occultes » à l’origine des déboires du pays? Les haïtiens sont-ils responsables de leurs malheurs?

En  tentant de rapprocher l’aspect social, culturel et moral des haïtiens de l’aspect spirituel et religieux, nous allons essayer de dégager ce qui rend toutes les démarches haïtiennes impossibles devant un Dieu, Celui qui ouvre toujours ses bras en vain pour prendre le relais dans les causes désespérées de ce pays.

Nous  sommes, dit-on, un pays très traditionnel. Les sociologues pensent que la diversité culturelle d’Haïti la diffère des autres peuples  du monde. D’ailleurs, c’est ce qui fait de nous ce que nous sommes. Nous avons tous en commun notre réaction, manière de comprendre et de nous exprimer devant la maladie,  la mort, la joie, la souffrance etc. Si la tradition est une mémoire et une conscience collective, elle est aussi une pratique symbolique particulière, c’est un don de Dieu.

Par exemple,  Ce qui donnait la vie à  la couverture végétale en Haïti au cours des années 30, 40 et jusque dans les années 70, c’est la manière dont nous l’avions traitée. Parce que, selon le Psaume 24, les deux premiers versets «Dieu nous a donné en héritage une nature, un environnement que nous devrions  respecter.» Même dans l’oralité haïtienne, nous disions qu’un «esprit habitait l’arbre ».  Nous savons planter  les cordons ombilicaux de nos enfants sous un arbre en signe de notre attachement à notre terre. Sans vouloir être superstitieuse, nous avions  un respect particulier pour notre nature. C’est un symbolisme très fort qui nous aidait à garder intact nos forêts et environnements naturel. Ce qui contribuait également  à l’appellation d’Haïti : « La perle des Antilles. »

Certains Sociologues augurent que la tradition est une habitude transmise de génération en génération. A propos de la tradition, il est dit dans la  bible, dans  1 Thessaloniciens  5, v. 21 : « Mais examinez toutes choses; retenez ce qui est bon.»  De nos jours,  Ayant traversé le temps et les époques et au contact d’autres cultures et d’autres religions, nous méprisons tout ce que nous avions de bon dans notre tradition en tant que peuple au profit  des mauvaises mœurs, des us et coutumes qui nous contraignent à rejeter nos propres valeurs intrinsèques,  spirituelles et culturelles. En tournant le dos vers nos habitudes de vie, nous sommes en train de nous auto-détruire. Notre vie devient impossible. A qui la faute? Notre manière de vivre nous conduit toujours à chercher un bouc émissaire. Nous sommes toujours innocents et c’est souvent la faute de l’autre, particulièrement de l’étranger. Nous devenons des fatalistes. Nous nous croisons les bras devant tout ce qui nous parait impossible. Alors que nous sommes les premiers artisans de nos malheurs à cause de notre instinct destructeur. Nous n’avons aucun respect, ni pour la nature, les êtres et les choses. Alors que nous devrions contempler Dieu à travers ses merveilles naturelles.




Nous assistons à la démission de toutes nos institutions : la famille l’Église, l’école, l’État etc.,  pour faire place à la débauche, la délinquance juvénile et l’irrespect des principes et de normes de la société.  Qui a déjà vu le Dieu en face? Personne. Quel pays allons-nous laisser pour nos arrières petits enfants? Quand la bible dit dans le Deutéronome  au chapitre 11 v. 19 : « Vous les enseignerez à vos enfants, et vous leur en parlerez quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras.»  C’est à travers l’amour, la compassion et  la bonne gestion des institutions qu’il faut contempler Dieu. Et, les choses deviendront possibles.

Quand l’amateurisme et le charlatanisme priment sur les dons de Dieu et quand le savoir-faire, la croyance, le respect, la confiance dans nos institutions, la bonne décision et l’harmonie sociale en tant que valeurs sont absents, la vie communautaire devient impossible. Car le Seigneur a dit, croyez car tout est possible à celui qui croit. Suivons  sa Parole, jetons notre filet d’amour et nous prendrons ces gros poissons (Pères, mères, enfants, maris, femmes, dirigeants, peuples, riches, pauvres…) qui nous donneront un pays harmonieux où tout sera possible.

Haïti  traverse des moments difficiles, des épreuves, des doutes et des désillusions dus aux manques de clairvoyance, de  prévoyance et  de mauvaise gestion de nos institutions. Mais il y a de l’espoir. Le Dieu de l’impossible  n’éteindra pas le lumignon qui fume encore Mathieu 12 v. 20. Dieu est de notre côté chers compatriotes, alors, pour qu’il puisse prendre le relais, marchez à sa suite. Nous devrions l’inviter à prendre la tête du peloton en tant que capitaine et dont ses ordres doivent être respectés et exécutés.  Alors ne laissons pas le diable de l’indiscipline, d’apatridie, d’irrespect des institutions, d’ajournement à demain, ce que nous devrions faire aujourd’hui pour notre pays nous effrayer dans nos bonnes actions. Il faut prier et surtout travailler très dur! Ne laissez pas les « tueurs de nos bons rêves pour le pays » nous anéantir. Il n’est pas trop tard et il ne le sera jamais avec Dieu, mais il nous faut faire le premier pas et lui il fera le reste.




Dans les vicissitudes de notre cher pays, le Seigneur est là, présent avec nous et nous dit : «Avancez et ne regardez pas à vos échecs des jours passés. »  Venons, suivons le Seigneur dans nos bonnes actions patriotiques et chrétiennes et jetons les filets d’amour, de réconciliation, de patience, de pardon que nous avions lancés et qui nous sont revenus à vide ». Il prendra nos efforts véritables sur ses épaules et nous connaîtrons la paix, la fraternité, la justice sociale et  la prospérité.

Références Bibliographiques

Bellita BAYARD

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