Ucref/Jovenel Moise: Danton Léger recommande que des institutions financières fournissent des documents justifiant le recouvrement des prêts accordés à Jovenel Moise. Un « Réquisitoire définitif » du Parquet de Port au Prince n’est pas pour demain. Il reviendrait probablement au futur Commissaire du Gouvernement que Jovenel Moise aura à nommer, à la formation d’un nouveau gouvernement, de se prononcer politiquement.
Port-au-Prince, mercredi 22 février 2017 ((rezonodwes.com)).- Le rapport-Fabien est incomplet. Peut-on parler dans ce cas de décision judiciaire dans l’action posée par le Commissaire du Gouvernement dans le cadre du dossier Jovenel/UCREF? Et médiocrement mal instruit pour ne pas parler d’incompétence dans le dossier Ucref/Jovenel Moise, Danton Léger a administrativement débouté le juge-instructeur qui voudrait rendre son ordonnance en dépit de graves manquements connus au vu et au su de tous. Selon plus d’un c’est une attitude partiale.
A l’expiration des 5 jours-francs que s’était donné Maître Jean Danton Léger, conformément au code d’instruction criminelle, pour se prononcer sur le rapport soit disant définitif soumis par le juge d’instruction Brédy Fabien, c’est au Doyen du Tribunal de Première Instance, qu’il s’est adressé directement de préférence. Il lui demande « d’intercéder auprès du juge Fabien » qui instruit sur le dossier de l’Ucref/Jovenel Moise pour quelques recommandations qu’il a préalablement jugé utiles pour la distribution d’une bonne et impartiale justice « pertinentes et importantes pour la manifestation de la vérité » et enfin pour que lumière soit faite sur ce dossier accusant « Jovenel Moise de blanchiment des avoirs ».
Maître Fabien, à bien lire Danton Léger dans ses multiples recommandations faites au Doyen Bernard Saint-Vil, en guise d’un réquisitoire définitif, n’aurait pas suivi à la lettre les requêtes du Parquet de Port-au-Prince, lors du réquisitoire supplétif. Le juge d’instruction qui aurait également, en catimini, « interrogé » Martine Moise, le 14 février dernier, a évité « toute confrontation entre Jovenel Moise et le concessionnaire d’automobiles Dr. Réginald Boulos », souligne Me. Léger dans sa note dont Rezo Nòdwès a obtenu une copie, mercredi après-midi.
L’un des deux citoyens qui se constituent « partie civile » n’a pas été entendu par le juge Fabien, note Danton Léger qui lui avait suggéré entre autres, la convocation des citoyens dont les noms répétaient plusieurs fois dans les chéquiers de Jovenel et de Martine Moise.
« Il faut que toute décision à prendre dans le cadre de cette affaire soit purement technique », lit-on dans la note de M. Léger, ajoutant que « pour ce parfaire et ce durer, toute juridiction de poursuite qui se respecte, doit prendre toutes les dispositions possibles et imaginables ». Pour le CG Léger, de ces nouvelles dispositions possibles et imaginables, doit découler « la vérité qui triomphe et rien d’autre que la vérité ».
La capacité et l’indépendance du juge Fabien de mener à bien une investigation financière, étaient déjà mise en doute par l’ex-commissaire Claudy Gassant, qui, selon lui, « Me. Fabien n’avait pas reçu une formation adéquate pour enquêter sur les affaires financièrement judiciaires ». Son rapport avec plusieurs pistes non explorées, révèle Danton Léger, serait de nature à donner raison à Maître Gassant.
Pour faciliter la poursuite de l’enquête pénale, Danton Léger prie le doyen de « demander au juge-instructeur d’approfondir son enquête » sur d’autres points ou le cas échéant de se déporter sur l’on considère les négligences révélées. En outre, il a cité en exemple, la nature du compte 0340000272 qui n’a pas été clairement définie par le président du Conseil de la BNC. L’avis d’un expert requiert « en vue de la manifestation de la vérité » à propos de ce compte.
Entre autre de cette recommandation, s’ajoutent cinq (5) autres points-clé pour mieux orienter l’enquête du Magistrat Fabien qui voudrait en un seul tour, sans l’avis d’experts consultés, arriver à la conclusion du dossier Ucref/Jovenel Moise. Néanmoins, le juge avait ce document gardé dans ses tiroirs dès septembre 2016.
Danton Léger recommande que des institutions ayant accordé des prêts à Jovenel Moise de « fournir les documents justifiant le recouvrement des prêts à partir du 1er versement jusqu’à extinction de la dette, ainsi que les documents servant de garantie ». Un point que le Commissaire Léger s’est rendu compte que le juge Fabien, n’a nullement abordé.
En conclusion, Danton Léger espère que suite utile et prompte sera donnée à sa requête. Mais pense-t-il qu’il sera encore placé à la tête du Parquet pour que de tels suivis soient effectifs ? Une chose est cependant sûre et certaine, à chaque fois que nous feignons hardiment de mettre de l’ordre dans nos affaires, nous laissons le plein droit à l’étranger de le faire à notre place et à sa façon.
Une bonne justice qui se donne à l’étranger…