« s’il n’y pas de justice pour Me. Dorval, personne d’autre en Haïti ne trouvera justice »,
affirme samedi Me. André Michel.
Me. Dorval a été abattu chez lui à Pèlerin 5, il était logé à proximité de la résidence du couple présidentiel, qui, selon le président lui-même, a été pu visionner à 10:15 pm, « soit 2 minutes après l’assassinat« , un clip exclusif dont ils sont en réalité les seuls détenteurs.
Qui a envoyé ce cliché à Martine Moise en toute exclusivité ?
Pourquoi la DCPJ dans ses investigations n’en a pas parlé ? Et qu’attend-elle encore pour questionner le maître de Port-au-Prince, maître des vies en Haïti après Dieu ?
Seule la constitution d’une commission d’enquêteurs internationaux pourront aider à remonter aux principaux auteur/auteures intellectuels du meurtre de Dorval, ont suggéré samedi des avocats de Nou Se Dorval.
Dimanche 29 novembre 2020 ((rezonodwes.com))–Le samedi 28 novembre 2020 nous fait revenir 90 jours à l’arrière depuis qu’un malheureux événement a bouleversé la société et éveillé la conscience nationale sur le danger que représente le pouvoir absolu de l’apprenti-dictateur Jovenel Moise dont la femme est soupçonnée d’entretenir d’excellent rapport avec des présumés assassins du bâtonnier Monferrier Dorval.
Les autorités Tèt Kale, actuellement les seuls maîtres à bord d’un train déraillé à destination de nulle part, veulent donner l’impression avec des élections-bidon frauduleuses programmées que tout va pour le meilleur au monde en Haïti. Ce « pays déprimé« , selon le président dominicain Luis Abinader, est gouverné par tâtonnement, car dit-on, la justice élève une nation.
Trois mois après l’assassinat de l’éminent avocat haïtien Monferrier Dorval, les organisations sociales et la profession juridique continuent de réclamer justice. La plateforme Nou se Dorval a vivement critiqué samedi la lenteur des maîtres de Port-au-Prince dans le traitement du dossier, malgré le fait que quatre auteurs présumés soient toujours en détention. Quelques semaines après le crime, la police a arrêté Modler Senegeau, Valéry Dort, Dunès Vilpique et Mackender Fils-Aimé. Ces derniers sont soupçonnés d’être des commanditaires du crime.
Cependant, dans la matinée du 28 août 2020, quelques heures avant son exécution, Dr. Dorval a fait des déclarations incendiaires à la presse nationale sur le manque de gouvernance et de leadership en Haïti. « Ce pays n’est ni dirigé ni gouverné« , a-t-il publiquement déclaré.
Nou se Dorval, beaucoup plus chanceux samedi que des étudiants en médecine descendus dans la rue pour dénoncer l’enlèvement d’un collègue près de l’Hôpital Général par des gangs armés, a blâmé la réticence de Jovenel Moise à établir une commission internationale indépendante pour enquêter sur les événements, ce qui a généré une vague de protestation au niveau national. « S’il n’y a pas de justice pour Me. Dorval, personne d’autre en Haïti trouvera justice« , a lancé Me. André Michel, l’un des chef de file de l’opposition plurielle ayant qualifié de « crime d’état« , l’acte crapuleux du vendredi 28 août dernier.
Trois mois après les événements, l’enquête sur les vols sur la scène de crime et dans le greffe du tribunal, où plusieurs documents relatifs aux archives ont disparu, n’est toujours pas terminée. Le premier-ministre de facto Joseph Jouthe, en dépit de certains articles portés manquants, a même ordonné la libération des policiers en charge de la surveillance de la maison du défunt bâtonnier.
« Le registre a été volé, les documents ont été déplacés. Heureusement, les documents clés nécessaires pour mener l’enquête n’étaient pas dans l’espace« , a dénoncé l’avocat Robinson Pierre à cette occasion.
Depuis lors, des étudiants, des avocats et d’autres groupes se sont mobilisés pour exiger que le gouvernement fasse la lumière sur cette affaire particulière et qu’il soit mis fin à l’insécurité grandissante.
Haïti continuera-t-il de prouver au monde sa juste mesure de se démarquer de tout systême judiciaire fonctionnant selon les règles de l’art et des normes ? L’Affaire Dorval ou Bâtonniergate est loin d’être un dossier clos car à chaque fermeture d’un chapitre un autre s’ouvre.
Que la justice prévale !