Port-au-Prince, vendredi 2 décembre 2016 (rezonodwes).- En cette fin d’année où les soirées musicales et festives sont les plus recherchées, les mélomanes haïtiens et la communauté musicale montréalaise viennent de subir une lourde perte avec le départ inattendu pour l`éternité, dans la nuit du 1er au 2 décembre, d`un talent à l`état pur, « Ti-Flûte ».
Selon le keyboardiste Raoul « Ti Ra » Denis Jr (l`un de ses premiers compagnons de la musique), Oswald Durand junior, virtuose de la flûte, excellent guitariste et saxophoniste (ténor), a débuté sa carrière lors d`un concours de musique organisé par Télé Haiti, alors qu`ils n`avaient pas encore 20 ans.
De cette première expérience est née une fructueuse collaboration qui leur a permis de rouler leur bosse dans les rangs du légendaire groupe DP Express et de figurer sur le premier album « Souvenirs d`enfance » du célèbre chanteur haitien de Noël , Lionel Benjamin.
Leur premier spectacle, par contre, s`est tenue au Collège Bird en 1976, mais entre-temps, ils ont aussi animé des mariages et fêtes familiales avant d`évoluer dans Odyssey (un groupe Rock formé avec Robert Martino et Richard Dallemand), Lakansyèl, Trio Infernal, puis 4×4 (avec Hansy Peters).
Presque tous les grands noms de la chanson de cette époque, comme Ansy Dérose, Ti Corn, Carole Démesmin, Emeline Michel, Beethova Obas, Jacques Sauveur Jean ont bénéficié du doigté de ces deux joyeux drilles qui se sont finalement perdus de vue au départ pour Montréal de Ti-Flûte dans le milieu des années 90.
Dans la métropole québécoise, Oswald Durand jr n`a pas du tout chômé. A coté de ses études à l`Université de Montréal et de son travail dans des institutions comme la Banque Royale du Canada, Ti-Flûte a pu charmer le public bigarré de la deuxième ville la plus peuplée du Canada, grâce au support de ses copains comme Claude Marcelin, Toto Laraque, Weslii, etc…, qui se sont réfugiés aussi dans le froid glacial de l`Amérique du Nord.
Wawa, un ami d’enfance,toujours passione de musique.RIP mon ami.