We can’t breathe!

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WE CAN’T BREATHE!

Menottés, insultés, bousculés, souffletés, uppercutés, jetés au sol, genoux sur nos coups, pieds aux odeurs « My Ass » croisés sur nos têtes, mains de vilains asphyxiant nos larynx, gaz toxique injecté à nos poumons, bals de snipers logés dans nos cœurs ; cela fait une décennie d’ineptie et de péripétie que ces cons, faucons, Larrons, cochons, guenons, aliborons et caméléons bavent, biffent, sniffent, piaffent, bluffent et nous étouffent. Ouf ! « Papa Dessalines, papa Toussaint, papa Capois, mère Anacaona, mère Catherine Flon », nous sommes à bout de souffle. Nou Fout Bouke !

Vendredi 5 juin 2020 ((rezonodwes.com))– Ces cris stridents de consternation du peuple bafoué, Jovenelisé, Martellé et Lamothé, ont été poussés à maintes reprises dans une énergie vacillant entre des sensations mitigées de bravoure et de trépas. Expressions de grande dépression dues aux oppressions, agressions et transgressions des bandits du régime en place – jouissant de la compromission et la permission des faux amis de l’international – les mobilisations du Petrochallenge et les longues séries lock dépeignent la répercussion catastrophique d’une grossesse politique ectopique en perdition causée par une médiocratie inédite.

Tragi-comédies, horreurs et cruautés singulières accouchées par des parlementaires ignobles, un exécutif abject, un système judiciaire infâme aux yeux non bandés et une opposition discordante et désaxée, le film réel dramatique haïtien détrône les meilleures productions macabres imaginaires de la Hollywood.

Le sinistre décor !

Méfiance généralisée, indignité, indignation, imposture, usurpation, incompétence, inculture, prostitutions médiatiques, flagornerie officielle, trahison, rancune présidentielle, cohabitations malsaines, petitesse parlementaire, marchandage politique, impudeur, amalgames, mutisme, cécité, surdité, discours présidentiels creux et turbulents, insécurité galopante, injustice, cupidité, avarice, corruption, hyperinflation, pauvreté abjecte, incohérence, indécence, obscénité, indifférence, insouciance, délit, atrocités, crimes humains, crimes financiers, crimes de lèse-patrie, génocides, diffamations, sittings diurnes, manifestations nocturnes, marche bizango, barricades enflammées, barricades murales, barricades végétales, comédies parlementaires, répugnance, crise énergétique, crise financière, crise sociale, diversion, procrastination, tergiversation, banditisme officiel, surfacturation, plurifacturation, trafic de visas, vénalité, anomie, scandale de kidnapping, scènes de fornication, d’adultère et de masturbation officiels; une décennie chaotique marquée par tous les indices et les signes de la honte, les concepts de l’infamie, les attributs de la psychose, les épithètes de la névrose, les vocables de la dégénérescence et le paysage de la gouvernance mazette induite par une médiocratie politique transformée en kakistokratie.

Ces usurpateurs, imposteurs et incultes dégouttés de la dernière pluie nous asphyxient. Ils nous coupent l’oxygène vital. We Can’t Breathe !

Bandits officiels et officieux aux offices !

Sous les auspices des contrebandiers politiques et des racketteurs économiques, des femmes des jeunes et des enfants innocents à la Saline, Carrefour-Feuille, Gran-Ravine, Fermathe, Canaan et Village du Diable ont été violés, outragés, décapités et carbonisés à la Barbecue. Des filles dépucelées contre leur gré par des vieillards dévergondés, des prédateurs et des vauriens de couloirs officiels et officieux. Des orphelins engendrés par des animaux, des chaolins politiques et des criminels de grand chemin ! Absence d’ambiance de frangins en de sains festins, aucun programme serein de mannequins et de bouquins ; les zins et les déclins amorcés par ces acteurs clandestins, ces coquins et ces mesquins n’ont jamais touché à leur fin. Mèsi anpil PHTK ! We Can’t Breathe !

Des défilés de kalachnikovs, AK-47 et mitraillettes manœuvrés par des cerveaux détraqués ont été planifiés par la présidence schizophrénique pour intimider, dissuader et assassiner les révoltés des conditions exécrables. Tije, gwoje, Nenkankan, Bout-Janjan, Odma, Krisla, Kilikou, Gwovan, Ti-Lapli et tous les chefs Lanmò festoient leur victoire attentatoire et lacrymatoire au terroir de déboires et à leurs Maisons Blanches officieuses sponsorisées par des officiels. Parallèlement, la PNH vivote, capote, gigote, transpire, soupire chavire et expire dans la mendicité, la parasité, la nudité, l’adynamie, la pénurie et l’ignominie.

Les dilapidateurs sont salués, bandits et officiels sont conflués, le contexte sécuritaire est englué, la santé hospitalisée, l’éducation dévaluée, l’air du loisir est pollué. We Can’t Live !

La barque effondrée!

Source : BRH & IHSI Graphique : Orientation & Best

La figure emblématique du régime politique kwashiorkor PHTK, Michel Martelly, a reçu les clés de l’Administration du pays en mai 2011, marqué par un taux d’inflation de seulement 7.9%. A la même époque, l’agent économique avait besoin de seulement 40.25 gourdes en contrepartie d’un dollar américain, pour entreprendre ses activités comme consommateur ou entrepreneur.

A sa sortie en pleurnicheur de la fonction présidentielle en février 2016, Ti-Simone a laissé le pays avec un creux économique abyssal, se reflétant dans des hausses vertigineuses du taux d’inflation et du taux de change, passant respectivement de 7.9% à 14.3% et de 40.25 gourdes à 60.1 gourdes pour un dollar.

Pendant l’année de transition 2016-2017, l’administration de Jocelerme Privert a su maintenir l’inflation et le taux de change quasiment au même niveau dont il l’a hérité. Entre Martelly et Privert, ces indicateurs macroéconomiques sont passés respectivement de 14.3% à 13.9% ; et de 60.1 gourdes à 68.1 gourdes pour un dollar.

Le taux d’inflation avait donc connu une légère diminution pendant que la gourde avait perdu seulement 8 points au cours de cette année de transition politique occasionnée par les acteurs principaux de la bande Sweet-Micky qui ont pris la politique d’assaut, comme dans des prestations musicales improvisées de type « One Man Show » pour faire du « Style ».

En février 2017, les conseillers économiques de l’ingénieur Jovenel Moïse avaient lu un taux d’inflation de 13.9% au moment où le parlement devait lui passer l’écharpe présidentielle. Une véritable écharde depuis que ce monsieur est monté sur l’estrade pour planifier des pléiades de bastonnades, de gouyads et dégringolades des valeurs et des acquis démocratiques ! En trois ans et trois mois, l’actuel chef de la Maison Blanche effondrée a haussé le taux d’inflation au niveau colossal de plus1 de 20%. Il a hérité d’un taux de change de 68.1 gourdes pour un dollar qu’il a placé à la barre spectaculaire de 110 gourdes pour un dollar. Un véritable lauréat dans les records négatifs, Jovenel Moïse s’est évertué à damer le pion à tous les corps sans cœurs, les cœurs sans têtes et les têtes sans matières grises. Même le champion de la vantardise et l’expertise de la bêtise – qui reprend son bâton pèlerin pour salir l’image de la république en des gestes impudiques et des scènes d’invectives – a été détrôné par l’ingénieur en plantation de bananes pourries.

En cette ère covidique exigeant transparence, leadership et confiance, aucun Moïse machiavélique ne peut cacher derrière un faux masque de « papa bon kè » pour interpeller des pouvoirs magiques en vue de sauver des vies, mélangeant stupidement l’eau, la terre, le soleil et les humains pour emmener le peuple à la terre promise. La mise en œuvre des projets porteurs et l’’atteinte des objectifs nobles et divins s’opèrent dans la sagesse, l’humilité, l’amour, la motivation et le sens de l’intérêt collectif. « Mouche sa pa gen kann sa lan bouwèt li » !

Une autre Haïti où il fait bon vivre est possible, avec des options avisées, des choix éclairés et motivés par la poursuite du bonheur collectif. Pour corriger les erreurs de notre passé récent, nous devons plébisciter dans les postes électifs et officiels de la république, des personnages valables, intègres et dignes, afin de redorer le blason de notre Haïti et la mettre sur les rails de la stabilité, la sécurité, la paix et la justice.

Nous avons besoin de respirer un nouvel air ! We Need to Breath !

Carly Dollin

carlydollin@gmail.com

1 Les statistiques exactes pour cet indice ne sont pas disponibles. En effet, l’entité responsable, l’IHSI, est l’objet d’un scandale de lock depuis belle lurette. Sans conteste, la situation a encore détérioré depuis l’affiche du taux de 20% de nombreux mois de cela.

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