Haïti-Coronavirus ; la détresse après l’annonce des premiers cas recensés – les prix des produits de base grimpent

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Les supermarchés, les pompes à essence, les centres commerciaux de Port-au-Prince débordaient de clients, quelques heures seulement après l’annonce des deux premiers cas de Coronavirus, signe, selon des avisés, d’une inquiétude croissante de la population face à l’épidémie.

Port-au-Prince, samedi 21 mars 2020 ((rezonodwes.com))– Les minutes qui ont suivi l’adresse, jeudi 19 mars au soir, du président Jovenel Moise, au siège de la présidence, ont donné lieu à l’affolement et l’empressement. Dans les rues de Port-au-Prince, des citoyens préoccupés par les conséquences que pourrait engendrer l’annonce des deux premiers cas de contamination du Covid-19 enregistrés sur le sol haïtien, ont envahi des espaces commerciaux en vue de faire le plein.

Dans des supermarchés, la ruée des citoyens a été également constatée. Dans les rayons, des clients se bousculaient à l’idée de se procurer des denrées nécessaires avant le rationnement annoncé. Des produits de premières nécessités, des matériels de protection ont été vidés de leurs étalages, a observé Rezo Nòdwès. S’agissant des cache-nez, désinfectants, flacon d’alcool (vivement recommandés), les acquéreurs les ont emportés à profusion, provoquant une rareté artificielle sur le marché.

Il s’ensuit également une révision à la hausse constatée de prix de certains articles et produits de première consommation, déplorent des citoyens. La colère des chefs de famille, exaspérés par le comportement jugé irresponsable des chefs d’entreprises commerciales, s’est accrue au milieu  d’un vacarme ambiant.

Devant les stations d’essence, de longues files de véhicules ont perturbé  la circulation automobile. À l’annonce de possible crise d’essence, des chauffeurs ont opté pour se ravitailler en carburant et anticiper la pénurie.

Jusqu’en milieu de journée du vendredi 20 mars, la situation a perduré. Au centre-ville de la capitale, l’affluence devant les supermarchés, les stations à essence, les pharmacies s’est renforcée au vu de l’angoisse qui habite les gens. Des scènes similaires se sont renouvelées à Saint-Marc, au Cap-Haitien, aux Gonaïves, à Jacmel, aux Cayes…

Des mesures de confinement conjuguées aux annonces de couvre-feu, de fermeture des industries, d’interdiction de rassemblement, la population haïtienne vit ses premiers instants de détresse consécutifs à la présence  du virus mortel du Covid-19. Et dire qu’il y a de cela 10 ans, ils ont vécu la peur dans le ventre les années de choléra.

 Hervé Noël
vevenoel@gmai.com

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