Par Verna Forestal…
Le nom de Jean Bertrand Aristide peut resurgir à tout instant en Haïti. Ce mercredi 17 août courant, c’est au tour de Pierre Espérance de se prononcer une fois de plus sur ce dossier judiciaire qui attend des poursuites pénales de tous ordres.
Pierre Espérance, responsable du RNDDH qui intervenait à l’émission Recto Verso sur Radio Trans Inter , une station de la capitale, a tiré à boulets rouges sur le système judiciaire haïtien, où, selon lui, des magistrats exigent de l’argent dans certains dossiers ou les influencent, comme dans le procès de Sandro Joseph, l’ancien directeur de l’ONA poursuivi pour détournement de fonds.
Pierre Espérance, sans langue de bois, ne fait pas économie de ses critiques contre le système judiciaire établi en Haïti qu’il qualifie de système corrompu. A ses yeux, il est anormal que des juges réclament de l’argent des particuliers dans des dossiers de très grande importance. A titre d’exemple, l’ancien juge Lamarre Belizaire prenait plaisir à rançonner des proches de Fanmi Lavalas dans le dossier de l’ancien président de la république Jean-Bertrand Aristide, et, plus près de nous, le dossier de corruption de Sandro Joseph qui implique d’autres personnalités tels des officiels du pays, conclut-il.
Cette situation, qui est inacceptable pour l’avenir et l’image de la justice, doit interpeller tous les démocrates conséquents afin de détourner de tels plans macabres. Parce qu’à force de tout ingurgiter, la République fera les frais de ces personnes malhonnêtes.
Le défenseur des droits humains, qui se trouve au camp de ceux qui exigeaient le retrait du juge AlDuniel Dimanche du dossier de l’ancien directeur de l’ONA pour ses liens avec le PHTK, pense que le magistrat Dimanche avait d’autres motivations. Pour contraindre la justice à mener convenablement le procès, il incombe que Me Dimanche s’en écarte coûte que coûte. Toutefois, il n’écarte pas possibilité qu’il y ait des magistrats qui font correctement leur travail dans les prérogatives constitutionnelles.
Comme tant d’autres, à force d’observer que la justice haïtienne titube sur ses pattes pour un rien et dans des dossiers qui auraient redoré le blason du pays. Écœurés, nous n’avons d’autre choix que de croiser nos doigts pour que le pire ne nous arrive la prochaine fois.
Verna Forestal