Copa 2016 : Haiti hanté par les souvenirs du mondial Munich 74!

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Jeudi 9 juin 2016 (rezonodwes).- Haiti à la « Copa America Centenario » élargie, a déjà fait deux sorties, lesquelles sont soldées par deux échecs. Même quand le deuxième laissera un petit goût de sucre amer dans nos souvenirs à l’instar de Munich ’74.

Si pour le premier échec enregistré à Seattle, on ne le voyait pas trop bien venir, avec des joueurs qui se défonçaient corps et âme et vu aussi des occasions de dernière minute ratée, en revanche, mercredi soir à Orlando-Floride, le gardien qui surveillait la cage des Grenadiers, était l’homme de la partie. Et personne ne viendrait apprendre à un haitien, la force de frappe d’une équipe comme le Brésil ayant participé à toutes les Coupes du Monde. Détenteur de 5 trophées, un record qui fait miroiter l’Argentine de Messi.




Au menu de la défaite Brésil-Haiti (7-1), s’ajoutait l’imprécision des passes en retrait profitable à l’adversaire qui a presque construit ou travaillé les buts depuis la portion de terrain occupée par nos Onze dignes représentants. Ils évoluaient sur le terrain de jeu sans complexité face à des adversaires dont ils savent bien, grâce à la pratique de ce sport, sont à l’abri de tout souci. Mais l’important pour nous autres et ce qui est remarquablement bon, c’est le temps des défections qui est révolu.




En troisième rencontre, nos braves Grenadiers, qui, nous espérons, garderont la tête altière, affronteront dimanche à New Jersey l’Equateur. Celle-ci, mercredi soir, n’avait pas fait de cadeau à Pérou, le tombeur (1-0) des Grenadiers, samedi dernier à Seattle. Pour cette dernière sortie, malheureusement, sans courir le risque de nous tromper, faire flotter notre bicolore au-delà de nos frontières vient avant toute victoire. Certes, il n’y a rien de plus beau que de saper le champagne pour crier victoire. Aussi éphémère que puisse-elle paraître comme la gloire. Prendre prétexte de la mauvaise performance de l’équipe, mercredi soir, n’est plus une excuse pour ne pas honorer vos devoirs patriotiques, nonobstant que vous habitiez en dehors des 28750 km2, avec une gestion de richesses très mal réparties.




En fin de compte, la rencontre attendue depuis 42 ans, depuis le match Italie-Haiti, à Munich en 1974, a lieu. Haiti, face à un autre géant du football, s’est payé de sa présence à la « Copa America » élargie dans les efforts inlassables de certains dirigeants sportifs dont le Dr. Jean-Bart… A défaut d’exporter le café, le cacao, l’indigo, le vétiver…l’image d’un pays indépendant et démocratique, le foot parler de l’autre Haiti, en dépit des tumultes et tracasseries politiques faisant de nous la risée du monde.

Le petit but marqué contre le Brésil, quoiqu’ayant un goût de victoire dans un océan de défaite, fera encore longtemps parler de nous, comme l’on a jamais cessé de parler de Vorbes, Sanon… à Munich. Mais pour combien de temps encore allons-nous garder « cette fierté » de gagner dans la défaite, du fait que le chiffre 0 ne se voie pas ? Ou ne se dit pas à l’instar des fraudes électorales massives à l’issue desquelles nous avons l’audace exacerbée de crier victoire, de convoquer, de provoquer. De l’audace, encore de l’audace et toujours de l’audace.

Haiti-Equateur, à New Jersey, dimanche soir 06:30 (heure de Newark, New Jersey); 05:30 (heure de Saint-Marc). Grenadye a laso !

Rezonodwes / cba

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