Des rassemblements se tiennent aujourd’hui un peu partout au Canada ainsi que dans une cinquantaine de pays contre six multinationales des biotechnologies, notamment l’américaine Monsanto.
Ces rassemblements visent à attirer l’attention sur les dangers pour la santé que pourraient représenter les semences génétiquement modifiées commercialisées par Monsanto.
Les organisateurs dénoncent en outre ce qu’ils considèrent comme un contrôle indu de Monsanto, Bayer, Dow, Syngenta, BASF et DuPont sur notre système alimentaire.
Ces marches s’inscrivent dans une campagne visant à pousser l’industrie de la distribution alimentaire à mieux étiqueter les produits qui contiennent des organismes génétiquement modifiés.
Plus tôt cette semaine, un saumon génétiquement modifié a été approuvé par Santé Canada et l’Agence canadienne d’inspection des aliments, ce qui a provoqué de fortes réactions, notamment sur les réseaux sociaux. Le poisson en question a été conçu par AquaBounty Technologies pour favoriser une croissance rapide. Il s’agit du premier animal génétiquement modifié qui se retrouvera dans les épiceries.
« On demande que tous les aliments qui contiennent des organismes génétiquement modifiés soient étiquetés. Ça serait la moindre des choses qu’on sache ce que nos aliments contiennent », souligne Carl Lajeunesse, militant pour l’organisme Vigilance OGM.
Au Québec, le thème est « Nous sommes plus forts que Monsanto! », en référence à la déclaration du 22 octobre du ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Pierre Paradis, selon laquelle « Monsanto et les autres de ce genre [sic] sont encore plus puissants que le gouvernement du Québec ».
Au moins 64 pays possèdent déjà un étiquetage obligatoire des OGM. Carl Lajeunesse considère que le Québec tire de l’arrière dans ce dossier.