Les juges de la cour supérieure des comptes se sentent menacés!

0
2090

csca

Port-au-Prince, le 25 mai 2015 – (AHP) – Leconseil de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif a dénoncé ce lundi, dans une note de presse, une campagne de désinformation, d’intoxication et de dénigrement assortie de menaces voilées orchestrée contre le tribunal administratif.

Une campagne réalisée selon la CSC/CA à travers certains médias et les réseaux sociaux depuis la transmission au parlement des rapports de gestion des anciens ordonnateurs de l’Etat.

Selon un conseiller, la campagne évoquée concernerait entre autres des pots-de-vin que des collègues sont accusés d’avoir reçus.

Quoi qu’il en soit, la cour des compte fait savoir que cette campagne ne va pas affecter sa détermination à juger les comptes des comptables de deniers publics, à juger la gestion des ex-ministres et premiers ministres et à transmettre au parlement les rapports de vérification.

L’institution appelle les pouvoirs publics à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des vies des conseillers et des comptables vérificateurs et contrôleurs de la Cour et de leurs familles.

Le président du sénat Andris Riché confirme avoir reçu vendredi de la cour des comptes les dossiers de l’ancien premier ministre Laurent Lamothe dont la candidature à la présidence est contestée pour défaut de décharge notamment.

Les dossiers reçus du tribunal administratif concernent la gestion de M. Lamothe comme premier ministre, ministre des affaires étrangères et ministre de la planification et des cultes, a indiqué Andris Riché qui s’est gardé d’en révéler les conclusions soulignant qu’un groupe de consultants et d’experts procèdent pour le compte du sénat, à l’analyse de ces rapports.

S’agissant des récentes déclarations de Thomas Adams sur l’éventualité de modifier le calendrier électoral, le parlementaire a souligné que le conseiller du département d’Etat n’a aucune capacité de décision encore moins sur un sujet concernant l’avenir d’Haïti.

Pour ce qui est de la question de décharge, Andris Riché reconnait qu’elle aurait dû faire l’objet de discussions lors des négociations de décembre 2014 qui avaient abouti à la formation du CEP et de l’actuel gouvernement, ajoutant que seul un compromis politique peut permettre de résoudre ce problème.

Le directeur exécutif du Reseau national de défense des droits humains (RNDDH), Pierre Espérance, croit lui aussi que la question de décharge constitue un problème politique qui aurait dû être traité politiquement dans le cadre des négociations de décembre 2014.

Des proches du pouvoir appellent le CEP à mettre en veilleuse l’article du décret électoral qui traite de la question de décharge pour favoriser des « élections inclusives ».

Plusieurs responsables politiques, des parlementaires et anciens parlementaires estiment que les membres d’un gouvernement qui avaient toujours refusé de répondre à l’invitation du parlement pour faire la lumière sur les fonds de l’Etat qui étaient à leur disposition, n’ont aucune légitimité ni moralité pour prétendre à une telle main levée.

Pour eux, Laurent lamothe ne peut être dissocié de Sophia Martelly dont la candidature au Sénat de la République a été rejetée par le Bureau du contentieux électoral national pour cause de nationalité et aussi de décharge.

Pierre Espérance qui rappelle que plusieurs candidats aux législatives ont été écartés pour cause de décharge, soutient qu’on ne saurait donner le même traitement aux candidats ayant fait une demande de décharge et qui auraient un avis favorable de la cour des comptes quà ceux qui n’avaient produit aucune demande auprès des instances concernées.

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.